Dossier d’œuvre architecture IA80007423 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
  • patrimoine de la villégiature
Demeure de plaisance et rendez-vous de chasse, dite Château de Noyelles
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Nouvion
  • Commune Noyelles-sur-Mer
  • Adresse 28, 30 rue du Maréchal-Foch
  • Cadastre 1832 A3 300  ; 1971 A3 399-403
  • Dénominations
    demeure, rendez-vous de chasse
  • Appellations
    Château de Noyelles
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, grange, conciergerie, écurie, étable, étable à chevaux, abreuvoir, remise

Le plan par masse de culture de 1804 ne montre aucune construction à cet emplacement à usage de verger et de jardin, qui dépendait d'une propriété proche du moulin. Une demeure apparaît sur le cadastre napoléonien de 1833, qui montre que les bâtiments de la propriété proche du moulin ont été démoli. Le jardin bordant la rue est aménagé en jardin potager et cour jardin et un jardin d'eau (probablement un vivier) est aménagé au nord-est, au-delà du verger, alimenté par le ru du Riot. Deux dépendances sont visibles à l'est de la cour, ainsi qu'un portail au sud.

La demeure aurait été construite (avant 1882) pour des négociants abbevillois, Morel Marie Paschal (matrice cadastrale). Le recensement de 1881 signale encore Henry Morel (82 ans), qui y loge avec trois domestiques. La propriété passe ensuite aux mains de la famille Hédouville de Roussin de Florival de Noyelles. Georges de Hédouville y est recensé en 1906 avec deux domestiques. Un bâtiment abritant la maison du concierge est imposé en 1899. La famille de Franssu possède ensuite la propriété alors indiqué en tant que rendez-vous de chasse (le recensement de 1911 y signale son jardinier). Les cartes postales du début du 20e siècle donnent une représentation du logis : corps central à 5 travées flanqué de deux pavillons, celui de l'ouest compte un étage supplémentaire surmonté d'un belvédère, escalier d'entrée en fer à cheval. La galerie ajoutée au sud pourrait correspondre à l'augmentation imposée en 1927.

Le belvédère a disparu, les baies vitrées ont été remplacés par des murs de brique.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle

La propriété est entourée d'un mur composé d'un appareillage en blocage de silex avec bandeaux en briques. On y accède par un portail monumental flanqué de deux piliers en brique. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un escalier en pierre. L'entrée principale est mise en valeur par la saillie du mur de façade qui la caractérise. Celui-ci est éclairé par cinq baies à arc en anse de panier. Le rez-de-chaussée est surmonté d'une terrasse avec garde-corps en pierre. Les baies du premier étage sont pourvues d'un linteau légèrement arrondi. Elles sont au nombre de cinq pour le corps central, complétées par deux fenêtres pour chaque tour carrée latérale. Celle au nord-ouest possède deux étages carrés et un étage de comble ajouré d'une petite lucarne percé dans le toit à deux longs et croupes en ardoise. Le corps central est également coiffé d'un toit à longs pans et croupes en ardoise. Le comble à surcroît est éclairé par une alternance de lucarnes à pignon découvert et de lucarnes à oeil-de-boeuf. La tour située au nord-est est couverte d'un toit en ardoise. Celui-ci abrite également un comble à surcroît éclairé par la présence d'une lucarne à oeil-de-boeuf. Les murs pignon sont également percés de fenêtres à chaque étage. Une corniche moulurée en pierre de taille souligne le toit de chaque partie constituante. L'édifice est complété par de nombreux bâtiments annexes. La partie nord-ouest de la propriété est occupée par un édifice à pan unique appelé localement longère. Celui-ci est composé d'un blocage de silex avec chaînes et bandeaux en briques. Le mur nord est entièrement en briques modernes (début 20e siècle). La corniche est constituée d'une bande à faux colombages et ciment de style années 1920. Deux bâtiments annexes situés dans le prolongement de la partie habitable, de part et d'autre, possèdent chacun un toit indépendant plus ou moins haut. La couverture est à longs pans et demi-croupe en tuiles. La façade sur parc est occupée par un garage et surmonté d'un comble à surcroît. Le deuxième bâtiment semble avoir été une grange. Et enfin, le troisième élément est une remise. D'autres bâtiments agricoles occupent la propriété, notamment un ensemble à l'est disposé autour d'une cour fermée par un muret de protection. Le premier élément tenait lieu d'écurie ou d'étable, augmenté d'un fenil et d'une étable à cochons en retour d'équerre (ne serait-ce pas plutôt le logement du personnel ?). Ce bâtiment en brique est flanqué d'une mare au nord. Le toit à longs pans et demi-croupe est percé de deux fenêtres dans le comble à surcroît permettant l'engrangement. La bande soulignant le toit, composée d'un enduit de ciment à faux colombages, est également pourvue d'une rangée de briques disposées en opus spicatum. La grange est flanquée au nord de clapiers. D'autres sont disposés au sud de cette cour à destination agricole ou d'élevage. L'ensemble des pièces est chaulé. Le parc possède une superficie d'un demi hectare. La conciergerie et ancienne écurie, longeant la rue, est composée de bandeaux et chaînes harpées en brique avec remplissage de silex. Les panneaux de silex étaient à l'origine recouverts d'un enduit (encore visible par endroit) composé de sable, de chaux et de résidus de brique. Longue de cinq travées, elle est couverte d'un toit longs pans brisés en ardoise. Le comble à surcroît, souligné par une corniche en briques disposées en opus spicatum, est ajouré de cinq lucarnes à pignon découvert.

  • Murs
    • brique
    • pierre
    • silex
    • faux pan de bois
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • croupe
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Les bâtiments annexes ont fait l'objet d'un décor se référant à l'architecture flamande, largement utilisé pour la première reconstruction (après la Première Guerre mondiale : faux colombages, enduit de ciment). D'après une carte postale datant du début du 20e siècle, le toit de la tour occidentale a été remanié (d'après tradition orale, dans les années 1970) puisqu'il était plat à l'origine. La longère au nord-ouest de la propriété semble avoir également profité de quelques modifications au début du 20e siècle puisque la face sud peut être datée du milieu 19e siècle (d'après la technique à blocage de silex et briques) alors que le mur nord est composé de briques modernes.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 600/8. Matrice cadastrale de Noyelles.

Documents figurés

  • Noyelles-sur-Mer. Plan cadastral, 1832 (AD Somme ; 3 P 1441).

  • Carte postale en noir et blanc, début du 20e siècle.

  • Noyelles-sur-Mer, Le château, carte postale en noir et blanc, Edition de l'hôtel du chemin de fer, début 20e siècle.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005, 2020
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.