Dossier non géolocalisé
Cette ferme figure sur le cadastre napoléonien. Elle était composée d'un bâtiment agricole en L sur rue ainsi qu'un logis en longère en fond de propriété.
Les fers d'ancrage permettent de dater la construction du logis actuel de 1866. L'ensemble des bâtiments semble correspondre à cette vague d'édification.
D'après le propriétaire, l'exploitation élevait environs deux cents vaches jusque dans les années 1960.
Aujourd'hui, l'ensemble agricole possède la forme de deux L imbriqués, plus adjonction d'un bâtiment sur rue au sud-ouest.
Le logis, occupant le fond de la cour, dispose d'une maçonnerie en brique alternant boutisses et panneresses. Longue de six travées, la façade sur cour possède trois portes. Une petite entrée en façade permet d'atteindre la cave, ajourée de soupiraux, réservée au stockage des pommes de terre et du cidre. Les linteaux des ouvertures sont composés de briques posées verticalement. La corniche en denticules supporte le toit à longs pans en ardoise abritant un comble à surcroît. A l'ouest, se déploie la cuisine munie de sa grande cheminée picarde, puis au centre, la salle commune dans laquelle on entre directement ; le tout est complété de deux chambres à l'est. A l'arrière de cet espace d'habitation, une pièce, appelée moulin, permettait le concassage de l'avoine pour les chevaux (foin). Dans le prolongement du logis, une chambre permettait l'accueil des ouvriers saisonniers.
Le bâtiment situé perpendiculairement à la maison à l'ouest, aujourd'hui converti en garage, était à l´origine un grenier à grains et une étable à porcs. Dans son prolongement, il existait auparavant un édifice, aujourd'hui détruit, réservé à l'engraissement des cochons.
Le bâtiment sur rue, également en brique, situé au nord-ouest de la propriété, est une étable à vaches (qui pouvait contenir dix vaches laitières) surmontée d'un fenil. Le pignon oriental est couvert d'un essentage d'ardoise. Les auges munies de leurs anneaux en fer sont encore en place.
Le bâtiment situé au nord-est, de plan en L, possède un décor en opus spicatum à la corniche. Il s'agissait là aussi d'une étable, augmentée d'un fenil.
La partie orientale de la propriété est occupée par les écuries à chevaux pourvues de cloisons (bas-flancs) et augmentées d'un grenier à grains et d'une grange à fourrage. Au sud du logis, se trouvent d´autres boxes à chevaux.
Les solives de l'ensemble de ces édifices annexes sont chaulées. Le foin stocké dans les greniers en permet l'isolation.
Un long passage situé à l'est de la ferme permet d'accéder à la pâture située à l'arrière de la propriété, précédée d´un potager.
Malgré sa présence sur le plan de 1832, la construction de cet ensemble est plus tardive. Il a donc été construit sur l'emplacement d'une ferme ancienne selon un plan légèrement différent. La maison, longue et dépourvue de couloirs, possède plusieurs portes en façade en raison de l'absence de distribution intérieure et permet l'accès séparé des patrons et des ouvriers aux différentes pièces du logis (les ouvriers mangeaient dans la cuisine à l'ouest et les patrons dans la salle commune au centre). Ce logis se caractérise par la hauteur des pièces (environ 2.5 mètres), ce qui est atypique sur le terrain étudié.
