La destination de cette habitation a donné le nom au lieu-dit : ferme du Moulin de Bretel. D'après la matrice cadastrale, le moulin, alors appelé "Moulin de Brésil" aurait été construit par Thomas Ouin en 1835 (E 266) mais il apparaît déjà sur le cadastre par masse de culture édité en 1804 (A.D. Somme : 3 P 873).
Situé sur le chemin de Bretel à Mons-Boubert, cet ensemble, moulin à vent et ferme, apparaît sur le cadastre napoléonien. Le logis, orienté vers le sud, est prolongé par un long bâtiment agricole. Deux autres, plus petits, sont situés à l'aplomb de la route. Le moulin est à l'ouest de la ferme. Il servait à la confection de la farine, de la mouture pour les cochons (blé, avoine et orge). Il a disparu au début du 20e siècle mais son emplacement est encore visible aujourd'hui. D'après une ancienne propriétaire, la butte ainsi que les fondations en grès du moulin auraient été démembrés afin de rendre cet espace à la culture.
La ferme, d'après la couleur de la brique, semble avoir été reconstruite au début du 20e siècle, après la Première Guerre mondiale. Le logis abritait deux ménages issus d'une seule famille. Le logis ne disposait pas de four à pain. La cave en brique servait à la conservation du cidre, des pommes de terre ainsi que des betteraves.
D'après le propriétaire, un bâtiment à l'ouest de la cour, finissait de clôturer cet espace : il s'agissait des étables à cochons, composées de bois et brique.