• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme du Moulin-de-Bretel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Boismont
  • Lieu-dit le Moulin-de-Bretel
  • Cadastre 1832 E 229, 231 ; 1982 ZI 80-81
  • Dénominations
    ferme, moulin
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, cour, étable à chevaux, porcherie, fournil, moulin

La destination de cette habitation a donné le nom au lieu-dit : ferme du Moulin de Bretel. D'après la matrice cadastrale, le moulin, alors appelé "Moulin de Brésil" aurait été construit par Thomas Ouin en 1835 (E 266) mais il apparaît déjà sur le cadastre par masse de culture édité en 1804 (A.D. Somme : 3 P 873).

Situé sur le chemin de Bretel à Mons-Boubert, cet ensemble, moulin à vent et ferme, apparaît sur le cadastre napoléonien. Le logis, orienté vers le sud, est prolongé par un long bâtiment agricole. Deux autres, plus petits, sont situés à l'aplomb de la route. Le moulin est à l'ouest de la ferme. Il servait à la confection de la farine, de la mouture pour les cochons (blé, avoine et orge). Il a disparu au début du 20e siècle mais son emplacement est encore visible aujourd'hui. D'après une ancienne propriétaire, la butte ainsi que les fondations en grès du moulin auraient été démembrés afin de rendre cet espace à la culture.

La ferme, d'après la couleur de la brique, semble avoir été reconstruite au début du 20e siècle, après la Première Guerre mondiale. Le logis abritait deux ménages issus d'une seule famille. Le logis ne disposait pas de four à pain. La cave en brique servait à la conservation du cidre, des pommes de terre ainsi que des betteraves.

D'après le propriétaire, un bâtiment à l'ouest de la cour, finissait de clôturer cet espace : il s'agissait des étables à cochons, composées de bois et brique.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Ce lieu-dit se trouve tout à fait au sud du village, à la limite du territoire de Mons-Boubert. Isolée, en hauteur, la ferme, entièrement en brique, a conservé son plan d'origine. Le logis, long de huit travées, est en fond de cour. Le rez-de-chaussée, légèrement surélevé, abrite une cave. La façade principale est desservie par trois portes. Le toit à deux pans et croupe en ardoise est percé de deux lucarnes. L'unique décor se concentre à la corniche, composée d'une frise de boutisses verticales de briques blanches.

Le logis est prolongé par les anciennes écuries, dont les ouvertures ont été remaniées. Une gerbière trahit la présence d'un grenier. En retour d'équerre se situe un autre bâtiment agricole, très remanié, dont la fonction d'origine devait être le stockage, disposant également d'un grenier accessible par des ouvertures coulissantes au surcroît. Le torchis est utilisé ici pour le niveau supérieur uniquement. Sur rue, le bâtiment en L entièrement en brique, relativement bas, était une buanderie : cette pièce munie d'une cheminée servait à la cuisson de la nourriture des cochons. Le toit à longs pans et croupes est en pannes picardes.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • pan de bois
  • Toits
    tuile flamande, ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • demi-croupe
    • noue
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Malgré sa reconstruction en brique, le logis dispose encore des caractéristiques architecturales des maisons en torchis (façade longue et basse, distribution des pièces par l'extérieur d'où le nombre élevé de portes en façade...). En revanche, pour les bâtiments annexes, la brique permet des volumes plus importants.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 110/3. Boismont. Etat des sections, [s. d.].

Documents figurés

  • Boismont. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1287).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004