Une exploitation agricole figure sur le cadastre de 1828 exceptée, d'après François Calame, "la grange en T édifiée en 1880 à l'emplacement d'un bassin de mouillage réservé aux bateaux remontant le canal et voulant éviter les trains de bois flotté. Le pigeonnier-réserve aurait été reconstruit vers 1860". Jadis (au moins jusqu'en 1982, date des photos de F. Calame), une mare se trouvait à l'ouest juste devant la grange : elle a été comblée. Le fumier occupait la partie nord-est de la cour. Le sol des bâtiments, toujours selon l'auteur, était pourvu de "briques et ciment dans les poulaillers, galets dans les étables, terre battue ailleurs". Cette ferme était donc réservée à l'élevage et à la polyculture. Sa surface d'exploitation était en 1983 de 26 hectares et 47 ares. Elle était gérée en fermage. Les pièces du logis étaient ainsi distribuées, du nord au sud : deux chambres (dont une donnait accès à l'écurie dans laquelle était installé le lit du garçon d'écurie), une "salle d'apparat" (qui servait également de chambre), la salle commune, le fournil et la laiterie. La partie habitable possédait une structure en torchis et pans de bois (seul le mur gouttereau était en brique), aujourd'hui remplacée par le ciment. D'après le propriétaire, contre la face nord des étables, était située, sur la pâture, une charreterie en appentis aujourd'hui détruite. Pour les étables, le torchis a été remplacé par du plâtre.
- inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
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Commune
Favières
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Lieu-dit
le Chemin-de-Rue
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Adresse
776 rue des Frères-Caudron
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Cadastre
1828
A1
127-129
;
2004
A1 82-92, 420
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Dénominationsferme
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Appellationsferme des Routieux, ferme de la Lozière, ferme du Pont Delozières
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéescour, grange, étable, étable à chevaux, laiterie, fournil, charretterie, poulailler
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
Longée par le canal de la Maye, à 700 mètres au nord du chef-lieu, cette exploitation agricole, qui n'est plus en activité aujourd'hui, dispose d'un ensemble de bâtiments organisé autour d'une cour. L´ensemble, construit sur un sol calcaire, avec fondations composées de silex et briques scellées au mortier de chaux, est couvert en tuiles, sauf le pigeonnier, pourvu d´un toit en pavillon en ardoise. D'après la monographie d'architecture publiée par François Calame et Robert Fossier, tous les bâtiments ont fait l'objet d'un relevé extérieur et intérieur qui permet ainsi de comprendre l'organisation de l'exploitation et la fonction de chacune de ses composantes. Le bâtiment en fond de cour d'orientation nord-sud, comprend, du nord au sud, un appentis servant de réserve de sable, un accès au grenier, les écuries, le logis (avec fournil et laiterie au sud) et un cellier en appentis. La face orientale de l'ensemble est prolongée par trois avancées et donne sur un jardin-potager. La pièce la plus au sud du logis dispose d'un escalier donnant accès au grenier (un second accès est visible dans l'écurie au nord). Le pignon nord est composé d'un appareillage mixte avec calcaire, galets et briques. Le mur de refend du logis au sud est entièrement composé de pierre de taille calcaire avec rampants en brique sous forme de couteaux picards (visible uniquement dans le grenier). Le côté sud de la cour est bordé par une grange sur toute la longueur. Sur sa face sud, elle est prolongée à la perpendiculaire par une aile dans le prolongement de laquelle se trouve une construction un peu plus basse (aire de battage). Le mur pignon ainsi que le solin bénéficient d'une maçonnerie en galet avec chaînes d'angle et jambes harpées en brique. Le pignon occidental ainsi qu'une partie du mur sud reçoivent un essentage de planches. Le reste de la construction est en torchis et pans de bois. Un passage abrité pratiqué dans la partie ouest de ce bâtiment permet de rejoindre les pâtures. Le long du côté nord, d'ouest en est, on trouve tout d'abord, imbriqués les uns dans les autres, ce que François Calame appelle un pigeonnier-réserve (avec réserve à betteraves, à pommes de terre, à carottes et à charbon), un poulailler-réserve (face sud) et une remise pour le matériel agricole (face nord). Puis des étables prennent place et sont bordées, le long de la face nord, par une construction en appentis servant de hangar. Enfin, à l'extrémité orientale, prend place une remise et une porcherie couverte en appentis. Les éléments à l'ouest sont entièrement en brique, les étables sont, elles, composées d'un solin haut en brique avec maçonnerie en torchis et pans de bois pour les murs gouttereaux. L'appentis à l'est de l'ensemble est composé d'un blocage de moellons de craie sur soubassement de galets et brique aux chaînes d'angle et jambes harpées. Le surcroît des étables est percé de deux ouvertures permettant l'engrangement du foin. Les étables, divisées en trois compartiments, disposent encore des auges situées le long des cloisons intérieures. Le côté ouest de la cour accueille un bâtiment (avec construction en appentis) servant de remise à betteraves et de grange, bordant la route sur son long côté (ouest) puis, laisse place à une grille sur mur bahut interrompu par l'entrée, donnant accès à l'intérieur de la cour. On retrouve la grille de l'autre côté qui s'arrête pour laisser place au pignon de la grange évoquée ci-dessus (bordant le côté sud de la cour). Les pâtures entourent la propriété sur les trois côtés, délimitées en partie par des canaux et des haies vives.
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Murs
- torchis
- brique
- silex
- calcaire
- matériau synthétique en gros oeuvre
- essentage de planches
- essentage d'ardoise
- pan de bois
- galet
- pierre de taille
- moellon
- appareil mixte
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Toitstuile, ardoise
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Étagesen rez-de-chaussée, comble à surcroît
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit en pavillon
- appentis
- demi-croupe
- croupe
- noue
- pignon couvert
- noue
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Cette ferme, encore en très bon état (tant au niveau de l'entretien des bâtiments que de leur disposition), témoigne tout à fait de la physionomie des exploitations de Favières au 19e siècle.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
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Documents d'archives
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ATP. Fonds Maget. Journal de voyage par Bertier, 1945.
Bibliographie
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CALAME, François, FOSSIER, Robert. L'architecture rurale française. Picardie. Die : Editions A. Die, 1992.
p. 234-237
Documents figurés
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Favières. Plan cadastral, 1828 (AD Somme ; 3 P 1348).
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Habitation - écurie, plan du niveau 1, bâtiment d'exploitation nord, plan des locaux, niveau 1, d'après François Calame. In L´architecture rurale française. Picardie, 1992, p. 236.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.