Dossier d’œuvre architecture IA80006990 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire des familles Thuillier-Obry et Thuillier-Leroy et des familles G-T, Thuillier-Lequien, T-G
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 160 plaine F Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    enclos funéraire
  • Appellations
    familles Thuillier-Obry et Thuillier-Leroy et familles G-T, Thuillier-Lequien, T-G
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, cette concession fut acquise en mars 1831 par Pierre Michel François Paul Thuillier-Lequien, négociant, domicilié à Amiens. Elle fut agrandie une première fois en octobre 1839, par Pierre Michel François de Paule Thuillier-Lequien, négociant, domicilié à Amiens, 10 rue des Orfèvres et Pierre Martin Natalis Thuillier-Obry, négociant, domicilié à Amiens, rue des Sergents.

Elle fut agrandie une deuxième fois en septembre 1851, par Pierre Michel François de Paule Thuillier-Lequien, propriétaire, domicilié à Amiens, rue Saint-Fuscien, Pierre Martin Natalis Obry, domicilié à Amiens, 28 rue des Sergents et Firmin Natalis Thuillier Gellée, domicilié à Amiens, 7 rue du Camp des buttes. Enfin, elle fut agrandie une troisième fois en juillet 1853, par messieurs Thuillier-Lequien (fils) Michel, négociant, domicilié à Amiens, rue Saint-Fuscien et Thuillier-Gellée Natalis, domicilié à Amiens, place Saint-Rémy.

Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent qu'un monument a été posé pour M. Thuillier-Lequien, négociant, en 1818 et qu'une "croix en bois" a été posée en 1820.

Le tombeau en forme de sarcophage porte la signature de l'entrepreneur Lesot.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle , (détruit)
  • Dates
    • 1818, daté par source
    • 1820, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lesot (entreprise de monuments funèbres)
      Lesot (entreprise de monuments funèbres)

      Entreprise de monuments funèbres, qui réunit les deux anciennes maisons Sallé et Lesot fondées en 1835 et 1866.

      Emile Lesot-Delaporte (1856-1926). D'abord tailleur de pierre, Grande-rue Saint-Maurice (recensement de population 1881), il s'établit entrepreneur de monuments funèbres au 361 Grande rue Saint-Maurice (recensements de population 1906 et 1911), à côté de Lamolet-Tattegrain. Président d'honneur de l'association Michelet et des jardins ouvriers du faubourg St-Maurice, officier de l'Instruction publique, chevalier de Mérite agricole. Titulaire des médailles d'honneur de la prévoyance sociale et de la Mutualité.

      L'entreprise est ensuite connue sous le nom de Lesot frères, qui réunit Emile Lesot-Delaporte et son frère Emilien Lesot-Flament, marbrier installé au 375 rue Saint-Maurice (1906 et 1911). L'atelier est situé au 203 rue Saint-Maurice (1900-1911). L'annuaire de 1926 donne à nouveau l'adresse de l'entreprise au 361 rue Saint-Maurice.

      Au lendemain de la première guerre mondiale, l'entreprise est dirigée par Georges Emile Lesot-Helleu (1887-1938), qui s'établit 403 rue Saint-Maurice (atelier, magasin et bureau), peut-être dans l'ancien atelier d'Achille Sallé (AC Amiens 2M 17/27).

      En 1945, l'entreprise est donnée 411 rue Saint-Maurice (AC Amiens 2M 17/27).

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      entrepreneur signature

Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par une grille en fonte et fer forgé à barreaux croisés et à portillon antérieur central, fixée sur un mur-bahut en briques appareillé de pierre de taille. Le sol en béton (remaniement), rehaussé en fonction du dénivelé du terrain et auquel on accède par deux marches, présente deux niveaux latéraux. La sépulture contient deux monuments. Sur la gauche, se trouve un tombeau en forme de sarcophage en granite belge, agrémentée d'une croix fleuronnée dans sa partie postérieure. La tombale en dos d'âne est illisible et présente un légers devers antérieur. Au fond, se dresse une monumentale stèle architecturée en calcaire, surmontée d'un fronton à volutes ainsi que d'une corniche moulurée, supportés par deux grosses colonnes. La partie sommitale est recouverte d'une protection en zinc et la partie médiane de la stèle, agrémentée d'une grande table centrale en marbre (ou pierre d'Ecaussine), présente un décor à bossage.

Inscriptions :

Dates des décès (tombeau en forme de sarcophage) : [non lu]. Dates des décès (stèle architecturée) : 1807 ; 1818 ; 1849 ; 1853 ; 1871 ; 1904 ; 1923 ; 1921 ; 1927 ; 1948 / [...] ; 1805 ; 1833 ; 1851 ; 1887 ; 1900 ; 1926 ; 1927.

Epitaphe (stèle architecturée) : Jean Marcel GERME / 15 juillet 1923 / 6 janvier 1948 / décédé accidentellement dans la / catastrophe de l'avion Paris-Bruxelles / au Bourget, à l'âge de 24 ans.

Inscription concernant le destinataire (tombeau en forme de sarcophage, base de la croix postérieure) : Familles / Thuillier-Obry / et / Thuillier-Leroy.

Inscription concernant le destinataire (stèle architecturée, entablement, en relief) : Familles G-T Thuillier-Lequien T-G.

Inscription (stèle architecturée, base, en creux profond) : Concession à perpétuité. Signature (tombeau en forme de sarcophage, face antérieure, en bas à droite) : Lesot.

  • Murs
    • calcaire
    • granite
    • marbre
    • brique
    • béton
    • fonte
    • fer
  • Typologies
    concessions juxtaposées ; stèle funéraire architecturée (colonnes) ; composite : croix funéraire (pierre) et tombeau en forme de sarcophage
  • Techniques
    • fonderie
    • ferronnerie
    • sculpture
  • Précision représentations

    Les barreaux croisés de la grille sont ornés de médaillons gravés de fleurs en relief.

    La croix postérieure du tombeau en forme de sarcophage est fleuronnée et la face antérieure du monument est ornée d'une croix gravée en médaillon.

    Le fronton à volutes de la stèle, souligné d'une frise denticulaire et surmonté d'une croix latine à frise perlée, est sculpté d'un décor fleuri et feuillagé (fleurs et feuilles d'acanthe) et les colonnes sont coiffées de chapiteaux ioniques, agrémentés par une guirlande de laurier. La table centrale en marbre est encadrée d'une frise géométrique (culots).

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Cette concession, acquise en 1831 puis agrandie à trois reprises en 1839, 1851 et 1853, conserve sa grille en fonte et fer forgé. Elle présente un plan en L et une disposition des deux monuments, qui témoignent d'un regroupement de deux concessions juxtaposées.

Le tombeau principal est une stèle architecturée en calcaire, probablement érigée vers 1851 ou 1853 (date des agrandissements de la concession et de deux inhumations). Des modèles identiques ont été recensés dans le cimetière de la Madeleine : l'un antérieur (vers 1842) attribué à l'architecte Marest, dans la plaine G (Cosserat-Ledieu), l'autre postérieur (vers 1857), dans la plaine A (Leullier-Monchaux).

Le tombeau en forme de sarcophage en granite belge, signé par l'entrepreneur Lesot, a sans doute été réalisé vers 1875 (analyse stylistique et période de plusieurs inhumations). La croix en bois posée en 1820, après les travaux de 1818 (autorisations de construction) a disparu.

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/1. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1807-1828).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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