Dossier d’œuvre architecture IA80005063 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire des familles Labussière, Corblet-Turpin et Delarozière
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 125 à129 plaine G Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    enclos funéraire
  • Appellations
    famille Labussière, famille Corblet-Turpin, famille Delarozière
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, ces cinq concessions réunies en un enclos unique ont été acquises entre 1830 et 1850.

La concession G 125 fut acquise en juin 1838, par Jean Guérin, domicilié à Amiens, impasse des Cordeliers.

La concession G 126 fut acquise en février 1850, par Marie Anne Eulalie Frot, veuve Clair, domiciliée à Amiens, 28 rue de la République et par Jean Antoine Ernest Clair.

La concession G 127, de type couloir, fut acquise en août 1836, par Antoine Alexandre Corblet-Turpin, domicilié à Amiens, rue Delambre. La sépulture Corblet-Turpin est mentionnée par S. Comte (1847). La stèle funéraire, en pierre de Tournai, porte la signature de M. Sueur.

La concession G 128 fut acquise en janvier 1830, par Henriette Laurent, veuve Moma, domiciliée à Amiens, rue du Petit-Quai. Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que le terrain contre le mur a été acquis en 1822, afin d'y installer un treillis en bois.

La concession G 129 fut acquise en mai 1832, par Joseph, Hyacinthe, Augustin Turpin, dit Turpin l'aîné, domicilié à Amiens, rue du Marché-aux-Herbes. Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que le terrain contre le mur a été acquis en 1822, afin d'y installer un treillis en bois.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle , (détruit)
  • Dates
    • 1822, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Sueur marbrerie et entreprise de monuments funèbres , dit(e) Marcel Sueur, Robert Sueur
      Sueur marbrerie et entreprise de monuments funèbres

      Marbrerie et entreprise de monuments funèbres amiénoise dirigée par Marcel Sueur, neveu de Léopold Delalieux, dont il prend la succession.

      En 1881, Marcel Sueur (né en 1864 à Auchevillers) et Léopold Sueur (né en 1867 ou 1868) sont ouvriers tailleurs de pierre chez leur oncle (recensement de population), Grande rue Saint-Maurice.

      Marcel Sueur-Mallart est établi rue 381-383 Saint-Maurice (recensements de population de 1906 et 1911). Lui succède son fils Robert Sueur (né en 1894), domicilié 381 rue Saint-Maurice, en 1937-1938 (AC Amiens 2M 17/27).

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      entrepreneur signature

Cette concession, adossée au premier mur d'enceinte, est délimitée, par une grille en fonte, fixée sur un socle en pierre. On y accède par un portillon décalé sur la gauche. Elle n'est plus délimitée à droite, mais elle s'appuie, à gauche, sur la clôture de la concession voisine. La concession comprend douze monuments.

A l'entrée, sur la gauche, se trouve une stèle en chapeau de gendarme, en calcaire, couchée sur un soubassement en briques et sur laquelle se dresse une petite colonne en calcaire (famille Labussière). Contre le mur subsistent les vestiges d'une stèle rectangulaire (?), en calcaire. A la suite, une croix funéraire en fonte, s'élève sur son socle trapézoïdale en calcaire, puis à côté se trouve une stèle épaulée en pierre de Tournai, surmontée initialement d'une croix (famille Corblet-Turpin). Devant cette stèle se trouve une tombale à dos d'âne en pierre de Tournai, sur laquelle est déposée une croix monumentale, en fonte.

Au centre de la concession, se dressent une stèle à croix, en pierre de Tournai, ainsi qu'une petite stèle épaulée, initialement surmontée d'une croix, en calcaire. Derrière ces deux dernières, est déposée une croix funéraire en fonte, sur un socle trapézoïdal stylisé, en calcaire. Une petite plaque funéraire en zinc, difficilement lisible, est accrochée au mur et sur le côté se dresse une dernière croix funéraire en fer forgé, dont le socle (?) est totalement recouvert par la végétation. Enfin, sur le côté droit de la concession subsistent les vestiges d'une stèle néogothique, en calcaire, initialement surmontée d'une croix (famille Delarozière).

Inscriptions :

Date du décès (stèle en chapeau de gendarme) : 1858. Dates des décès (stèle rectangulaire, vestiges) : 1822 ; 1864 ; [...]. Dates des décès (stèle épaulée, pierre de Tournai) : 1889 ; 1851 ; 1836 ; 1862 ; 1894 ; 1915 ; 1914 / (base) 1869 ; 1910. Dates des décès (stèle à croix) : 1881 ; 1902. Date du décès (stèle épaulée, calcaire) : 1864. Date du décès (plaque funéraire) : 1837 (?). Dates des décès (stèle néogothique, vestiges) : 1862 ; 1866 ; [...].

Épitaphe (stèle épaulée, pierre de Tournai) : [...] / M. l'abbé Edouard CORBLET / chanoine honoraire de la cathédrale / né le 2 juillet 1827 / aumônier des prisonniers d'Amiens pendant 47 ans / décédé le 30 janvier 1914. / Priez pour lui. Inscription concernant le destinataire (colonne) : Famille Labussière Inscription concernant le destinataire (stèle épaulée, en pierre de Tournai) : Famille Corblet-Turpin.

Inscription concernant le destinataire (stèle néogothique, vestiges) : Famille Delarozière.

Signature (base de la stèle épaulée, pierre de Tournai, en haut, à gauche) : M. Sueur.

  • Murs
    • pierre
    • calcaire
    • métal
    • brique
  • Typologies
    composition hétérogène ; stèle funéraire cintrée (chapeau de gendarme) ; colonne funéraire ; stèle funéraire rectangulaire ; croix funéraire (fer) ; tombale ; stèle funéraire épaulée ; plaque funéraire ; stèle funéraire ; style néogothique ; croix funéraire (pierre)
  • État de conservation
    mauvais état, envahi par la végétation
  • Techniques
    • fonderie
  • Précision représentations

    La grille est ornée de fleurons, de croix rayonnantes et de pommes de pins aux deux extrémités. Le portillon est également orné de pots à feu. La colonne est décorée dans sa partie supérieure d'un petit médaillon en creux, dans lequel figure une fleur de pensée en relief. La tombale est ornée d'un grande croix en relief. Les quatre croix funéraires en fonte portent chacune un Christ et sont ornées à leurs extrémités soit d'un décor trilobé, soit d'une forme de flamme. Deux visages de Jésus entourent le Christ de la seconde croix (couchée sur la tombale). La stèle épaulée, en pierre de Tournai est ornée, dans sa partie supérieure, d'une frise végétale et d'une couronne de fleurs. La stèle épaulée, en calcaire est ornée, dans sa partie supérieure, d'une couronne de fleurs. La stèle néogothique, subsistant à l'état de vestiges, est décorée de fleurs de pavots et de rinceaux feuillagés.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Ce vaste enclos, adossé au premier mur d'enceinte du cimetière et dont l'accès est reporté sur le côté, regroupe cinq concessions acquises entre 1830 et 1850. Des aménagements végétaux réalisés en 1822 (autorisations de construction) attestent de l'occupation de deux d'entre elles (G 138 et G 139) dès cette date.

Il subsiste actuellement douze monuments, plus ou moins disposés en fonction de la forme initiale des concessions.

La stèle funéraire, fixée sur un soubassement en briques et surmontée d’une petite colonne en calcaire (G 125), est probablement l'un des monuments les plus anciens encore en place. Il s'agit d'un tombeau individuel sans doute réalisée en 1838 (date du décès).

La stèle funéraire de Marie Anne Eulalie Frot (G 126) a sans doute été réalisée vers 1864 et succède à la croix funéraire élevée en 1822 pour M. Jean-Claude Clair, confiseur (autorisation de construction).

La concession G 127, mentionnée par S. Comte (1847), contient la stèle funéraire de la famille Corblet-Turpin, signée M. Sueur, sans doute réalisée vers 1894 (date de décès) ; la tombale à dos d'âne, muette, peut dater de la même époque.

La concession G 128 contient deux monuments, une stèle funéraire en calcaire, élevée vers 1864 (date de l´unique décès), et une stèle à croix, placée vers 1881.

La stèle funéraire de la famille Delarozière, qui peut avoir été réalisée vers 1862 (premier décès mentionné), subsiste à l´état de vestiges dans la concession G 129. Enfin, des croix funéraires sont déposées dans les concessions G 128 et G 129. Il s´agit peut être de celles élevées en 1822 (autorisation de construction).

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/1. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1807-1828).

Bibliographie

  • C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2011
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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