Saint-Pierre est, comme le nouveau Saint-Acheul, l'un des derniers cimetières aménagés à Amiens, au début du 20e siècle. Créé en 1914, il est destiné à remplacer le cimetière ouvert au milieu du 19e siècle, route d'Albert. La disposition en îlots est tout à fait semblable à celle des autres cimetières contemporains, créations (Nouveau Saint-Acheul) ou extensions (Petit Saint-Jean).
Le cimetière du Commonwealth (fig. 9) y est aménagé au lendemain de la Première Guerre mondiale, sur les plans de l'architecte anglais Edwin Lutyens. En 1924, une partie du cimetière est cédée à l'Etat pour la création d'un cimetière militaire (nécopole nationale, fig. 10 et 11), comme au Vieux Saint-Acheul. Au sud, une plaine est réservée à l'inhumation des militaires rapatriés (fig. 12).
Le cimetière communal est agrandi en 1928, d'une longue bande de terrain au sud-ouest. L'extension au-delà des cimetières militaires est réalisée en 1988.
Comme les autres cimetières d'Amiens, il comprend un certains nombre d'équipements (conciergerie) et d'aménagements récents (columbarium).
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.