Comme Rivery, Saint-Fuscien n'était pas une paroisse avant la Révolution et les habitants dépendaient de Sains-en-Amiénois. La création du cimetière, décidée en 1836, devait permettre de remplacer celui qui avait été aménagé après la Révolution dans l'ancienne abbaye. Aménagé à la périphérie du village, il occupe un emplacement inhabituel, en contrebas du village.
Comme dans le cimetière Notre-Dame de Boves, les tombeaux les plus anciens, provenant vraisemblablement de l´ancien cimetière, ont été placés contre les limites, en pleine terre, sans réseau de distribution. On remarquera l´allée menant au caveau de la famille Salmon, ancien maire de Saint-Fuscien, à proximité duquel s´élève le seul arbre du cimetière, suivant un procédé observé par ailleurs. La croix de cimetière (déplacée vers 1899) est associée à un enclos funéraire de congrégation. Son emplacement, qui n´est pas placée dans l´axe du portail, est également inhabituel et traduit vraisemblablement le déplacement de ce dernier.
Comme de nombreux cimetières ruraux de l'aire d'étude, le cimetière de Saint-Fuscien ne conserve pas de tombeaux antérieurs à 1940 à caractère monumental, à l'exception des tombeaux de la famille Salmon-Pédot et de la famille Tribout-Lemaître. On signalera en outre, la présence d'un enclos de congrégation.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.