Les constructions du génie civil sont représentées par le réseau ferré d'une part, et les digues des stations balnéaires d'autre part.
Le réseau ferré est d'autant plus important qu'il est intimement lié au développement des stations balnéaires. En 1847, le passage de la ligne Amiens-Boulogne dans l'arrière pays maritime, avec un arrêt à Noyelles-sur-Mer, engendre le développement d'une activité de bains de mer en de multiples points du littoral. Le développement du réseau secondaire, liant la ligne nationale aux stations balnéaires, assure le désenclavement des villages où une activité balnéaire balbutiante préexiste. Au sein des stations, les gares, construites sur le même modèle [fig. 1], deviennent de nouveaux pôles urbains au delà desquels l'agglomération ne se développe pas.
Les digues construites dans les stations balnéaires ont dans un premier temps un rôle de protection contre les assauts de la mer qui lors des fortes marées d'équinoxe rongent toujours un peu plus la digue naturelle (Mers-les-Bains), ou la base de la falaise (Bourg-d'Ault). Dans un second temps, elles assurent une promenade le long de la plage, où l'on se doit d'être vu, et d'où l'on peut scruter l'animation de la plage. A Fort-Mahon-Plage et Quend, la digue construite après 1945, possède en plus l'avantage d'empêcher les sables de la plage de pénétrer dans les rues de la station [fig. 2].
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.