Ce lotissement est le deuxième créé par la commune de Mers-les-Bains, sur un surplus de terrain issu de la déviation de la route nationale 15bis, plus à l'ouest, à la suite de la création de la ligne de chemin de fer en 1873. La décision d'aliéner cet espace est fixée par une délibération du conseil municipal du 16 novembre 1880 qui précise que ce terrain est 'improductif'. Une délibération du conseil municipal du 15 août 1881 précise que le lotissement doit être créé au plus vite, 'pour profiter de la présence des étrangers qui se trouvent dans la localité'. Le 16 août 1881, la préfecture de la Somme approuve le projet. Ces terrains sont alors, depuis 1837, et jusqu'en 1891, propriété de Mers mais sous l'autorité administrative du Tréport. Le plan du lotissement est dressé en 1881 par Bellavoine, conducteur des Ponts et Chaussées et le cahier des charges établi le 11 juillet 1881, approuvé en préfecture le 16 août 1881 [fig. 1]. Dès le mois de septembre 1881, 27 lots implantés le long de l'actuelle avenue du Maréchal-Foch sont vendus, mais divers problèmes et modifications voient le jour. Première modification, quand le projet de lotissement de la Prairie est mis en place, en 1893 (non réalisé), les parcelles formant la pointe du lotissement 2 se retrouvent supprimées (soit les lots 56 à 60 du lotissement primitif). Deuxième modification, la Compagnie des chemins de fer du Nord exproprie divers lots situés près de l'enclave de la gare du Tréport : les lots 5, 6, 7 et 14 sont supprimés ou coupés. Enfin, les lots situés le long de l'ancienne route nationale 15, actuelle rue Paul-Viguier, ne peuvent être vendus qu'à partir du moment où la commune de Mers achète à l´Etat le terrain de l´ancienne route, le 19 juin 1900. Le 26 juin 1900 le conseil municipal décide de mettre en adjudication les terrains restant. Le plan de cette partie de lotissement est dressé par l'architecte Edouard Boeuf, le 2 juillet 1900, le cahier des charges est établi le 10 juillet 1900 [fig. 2]. Parmi les obligations des acquéreurs, celle de construire un mur de soutènement pour remblai des voies immédiatement après acquisition, et dans le délai de 2 ans, obligation de construire une habitation avec trottoir et caniveau. Les tailles des lots varient d'une cinquantaine de mètres carrés (lot 54) à près de 240 mètres carrés (lot 16). Seuls les prix des lots situés le long de l'actuelle rue Paul-Viguier ont pu être calculés (source : plans des lotissements et AD Somme, 99 O 2591) : vendus à la bougie, le prix du mètre carré peut varier mais il se situe en moyenne autour de 25 à 28 francs le mètre carré, excepté pour les lots 53 et 55, vendus respectivement 49 et 57 francs le mètre carré.
- patrimoine de la villégiature, La Côte picarde
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bresle Yères - Ault
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Commune
Mers-les-Bains
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Dénominationslotissement
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Genrecommunal
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1881, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : ingénieur des Ponts et Chaussées attribution par source
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Auteur :
Boeuf Edouardarchitecte attribution par sourceBoeuf Edouard
Architecte né en 1857 à Sainte-Marie, mentionné à Mers-les-Bains sur la liste électorale de 1910.
Le lotissement est situé au sud-est du quartier balnéaire, entre l'actuelle avenue du Maréchal-Foch (ancienne nouvelle route nationale 15bis puis avenue de la Gare) et la rue Paul-Viguier (ancienne route nationale 15bis). Il est composé de quatre îlots séparés par des rues perpendiculaires au front de mer. Les limites des lots ont généralement été reprises, nous notons peu de lots ajoutés les uns aux autres, hormis pour la construction du garage de la Plage (1982 AE 476) ou pour les trois maisons accolées le long de l'avenue Foch (1982 AE 433, 434, 435). Sur ces lots, les constructions sont des maisons individuelles ou des maisons à deux logements accolés. En angle de rue, les logements sont au nombre de trois, voire de quatre. Ces constructions sont invariablement élevées à l'aplomb de la rue, entre mitoyens. Les cours en fond de parcelle sont peu nombreuses, la majorité des constructions étant établies sur la totalité du terrain disponible. Les constructions ont usage d'habitation (locative ou non) et l'on note des fonctions commerciales le long de l'avenue Foch : au numéro 26, un commerce occupe le rez-de-chaussée d'une maison (1982 AE 459), un garage de réparation automobile (1982 AE 476) et un second de vélos (1982 AE 712), un hôtel de voyageurs (1982 AE 428). Nous notons aussi la présence de certains garages. Les constructions datent en majorité de la création du lotissement, entre 1881 et 1905, sauf quelques exceptions [fig. 9]. Certaines dents creuses subsistent, ayant pour conséquence de laisser visibles les façades postérieures de maisons implantées dans la rue opposée.
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Documents d'archives
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AD Somme. Série O ; 99 O 2591. Mers-les-Bains, acquisitions, aliénations, leg (1874-1925).
Documents figurés
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Terrains communaux à vendre par adjudication publique à Mers en l´hôtel de ville, le samedi 17 août 1912, à deux heures, par le ministère de Me Mariage notaire à Ault, successeur de Me Devisme, plan, tirage sur papier, [s.n.], 1912 (AD Somme ; 99 O 2591).
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Lotissement du quartier de la Prairie, plan, calque aquarellé, [s.n.], (vers 1881) (AC Mers-les-Bains : non coté).
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Commune de Mers, plan rectificatif des contenances des lots de terrains sis à Mers entre l´ancienne et la nouvelle route, plan, encre et lavis sur calque entoilé, par Edouard Boeuf architecte, 2 juillet 1900 (AD Somme ; 99 O 2591).
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.
Contient
- Ancien Hôtel Lutetia ou Hôtel Trianon
- Ancien hôtel (pension de famille) et garage dit Chalet des Cycles
- Ensemble de 3 maisons en série (dont Touraine et Jean-Louis)
- Garage de la Plage à Mers-les-Bains
- Maison
- Maison
- Maison
- Maison avec boutique
- Maison à deux logements (dont Gabriel)
- Maison à deux logements accolés
- Maison à deux logements accolés (dont Céline)
- Maison à deux logements accolés, anciennement dits Alsace et Lorraine
- Maison à deux logements accolés, anciennement dits Minetta et Faustina
- Maison à deux logements accolés, dite Clairette et Calogeatte Suzanne
- Maison à deux logements accolés, dite Fantine et Cosette
- Maison à deux logements accolés, dite Georges et Alice, actuellement Pic Hardy
- Maison à deux logements accolés, dite Manon et Lakmé
- Maison à deux logements accolés, dite Mon Etoile et Marinnette
- Maison à deux logements superposés, anciennement dite Les Herbages
- Maison à plusieurs logements accolés et superposés (dont Gisèle et Bluette)
- Maison à quatre logements accolés, anciennement dite Titania, Gypsie, Solange, Glycines
- Maison à trois logements (dont Mignon Cottage)
- Maison à trois logements accolés, anciennement Mon Rêve, La Pelouse, Egisse
- Maison, dite La Belle Hélène
- Maison, dite Victorine, actuellement Minn Mad
- Maison, dite Villa Paula
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.