Inauguré en 1905, le théâtre municipal de Ham est construit sur les plans de l'architecte Joseph Chérier de Saint-Quentin (plans et devis 1903, réception définitive des travaux 29 janvier 1906). Cet édifice a subi d'importants dommages pendant la Grande Guerre. Si les murs et le décor de la façade principale n'ont subi que de faibles dégâts (humidité dans les hauts de murs), l'incendie a provoqué l'effondrement de la charpente et des couvertures, provoquant la disparition de la cheminée de marbre et des lambris.
L'état des dommages de guerre établi par l'architecte de la Ville Henri Brassart-Mariage (Saint-Quentin) (devis du 13 juillet 1920 et du 2 mai 1922) évalue les travaux à 75 900,16 F. Ces travaux, qui concernent une restauration et une remise en état, sont financés par des prélèvements sur l'indemnité de reconstruction du presbytère. Ils sont entrepris de 1922-1927, sous la direction de ces mêmes architectes, pour un montant de 298 055,31 F. Le chantier est réalisé de 1922 à juin 1923 par l'entreprise de maçonnerie Novello (Le Mans), puis par l'entreprise Chevallier et Gaston Gastebois. La réception définitive des travaux a lieu le 25 octobre 1927.
Pour le décor on relève les intervenants suivants : G. Daniel de Paris (sculpture, décoration, staff, carton-pierre), M. Pottier (menuiserie), E. Senez de Ham (cheminée du foyer), enfin La Renaissance, entreprise de peinture à Roubaix.
Une cabine cinématographique en ciment armé est installée en 1924, édicule hors-oeuvre porté par 2 poteaux. Sur la façade principale existait une rampe à gaz alimentant une lyre.
Le fronton orné d'un cartouche qui surmontait la façade principale n'a pas été reconstruit.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.