Peu après l'inauguration du grand hôpital maritime en juillet 1869, le baron James-Nathan de Rothschild songea à faire bénéficier les enfants juifs nécessiteux des bienfaits de la cure marine et il décida, dès le mois de janvier 1870, la fondation d'une institution analogue à celle qui venait d'être réalisée par l'administration de l'Assistance publique de Paris. Il acquit pour cela un assez grand terrain en bordure directe de la plage, au nord du lotissement devant constituer la station de Berck-Plage, et confia le projet à Emile Lavezzari, l'architecte qui avait déjà édifié le petit, puis le grand hôpital maritime pour le compte de l'Assistance publique de Paris. En raison du déclenchement de la guerre franco-allemande, les travaux de construction furent retardés et l'ouverture de l'hôpital eut seulement lieu le 24 mai 1872 ; il fut baptisé hôpital Nathaniel-de-Rothschild en l'honneur du père du baron James décédé en 1870.
Cet établissement se composait initialement d'un pavillon flanqué d'une unique aile du côté sud et offrait, lors de son ouverture, une capacité d'accueil de 40 lits. Après la mort du baron James en 1881, son frère, le baron Arthur, et sa veuve la barone Laura de Rothschild entreprirent d'exécuter un agrandissement par adjonction d'une seconde aile, identique à la première, du côté nord. Elle fut achevée en août 1883, ce qui donna à l'édifice une symétrie parfaite en élévation et permit de porter sa capacité d'accueil à 100 lits. Contrairement à ce qui avait été fait au petit et au grand hôpital maritime, les bâtiments furent ici dressés parallèlement et non perpendiculairement au littoral, et ce afin que l'air marin pût s'engouffrer directement à l'intérieur des salles, une fois les fenêtres grandes ouvertes, et en chasser ainsi aisément les miasmes délétères.
En 1931, date de la mort de la baronne Laura de Rothschild, sa famille vendit l'établissement à la Fondation franco-américaine qui le rebaptisa dès lors hôpital Jalaguier. Les destructions perpétrées par l'armée allemande durant les années de l'Occupation, dans le cadre de la mise en défense du littoral de la Manche, portèrent sur toutes les constructions donnant directement sur le front de mer ; ce fut ainsi que l'hôpital fut complètement détruit. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Fondation franco-américaine éleva sur le même emplacement le centre médical Jacques-Calvé actuel.
L'édifice était constitué de trois corps de bâtiment alignés le long de la plage et donc faisant face à la mer. Un bâtiment central en forme de pavillon était flanqué de deux bâtiments indépendants de plan rectangulaire, chacun relié au pavillon central par une courte galerie de communication en simple rez-de-chaussée alors que les trois bâtiments s'élevaient d'un étage.
Le pavillon central abritait l'administration et les services généraux au rez-de-chaussée, les logements du personnel à l'étage. Les bâtiments latéraux renfermaient au rez-de-chaussée les réfectoires et la salle de classe des enfants malades, au premier étage les dortoirs. Au-devant des bâtiments s'étendait une large terrasse maçonnée, close par une barrière, destinée aux ébats des enfants lors des jours de beaux temps. Sur l'arrière s'étendait une vaste cour.
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).