Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
-
Commune
Hardivillers
-
Adresse
rue de la Voierie
-
Cadastre
2020
AB
94
-
Dénominationschapelle
-
VocablesNotre-Dame de la Trinité
Les recherches de l’association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis permettent d’éclairer l’origine de cette chapelle connue pour son remarquable mobilier (étudié dans un dossier spécifique). Elle aurait ainsi été construite juste après la Révolution par Marie-Jeanne Delahache dont le portrait se trouve dans la pièce occidentale de la chapelle. Sa plaque funéraire, réalisée en 1833 et fixée sur le mur sud intérieur de la chapelle, indique qu’elle a en réalité fait construire deux chapelles : « une en l’honneur de la Ste Trinité, une en l’honneur de Ste Anne ». Aucun renseignement n’a pu être recueilli sur ce second édifice dont l’emplacement est inconnu. Ces fondations ont attiré « un grand nombre de pèlerins, dont plusieurs ont obtenu guérison de leurs infirmités. En reconnaissance, on y célèbre le St Sacrifice de la Messe ».
Les cérémonies qui se déroulent dans l’édifice auraient guéri de nombreux paralytiques et des béquilles de malades étaient même accrochées au mur. Mal perçues par le clergé local qui n’y voyait que superstitions, elles finissent par être interdites.
D’après les recherches de Serge Baticle, elle vend la chapelle de la Trinité à la commune sur les conseils de l’abbé Buée, curé de la commune. Toutefois, dans son testament ouvert à sa mort en 1831 (conservé aux AD de l’Oise), Marie-Jeanne Delahache fait don de ses trois chapelles (dédiées à Sainte-Anne (qui se trouvait à côté de la chapelle, devenue aujourd’hui une maison), à la Vierge (dont on ne sait rien) et à la Trinité) à madame Baron de Tillé, sa dame de compagnie. Cette donation testamentaire va à l'encontre de la première vente réalisée en faveur de la commune et ne plait pas aux habitants qui se sentent dépossédés de ce lieu de culte. Ainsi, lorsqu’en 1843 le Juge de Paix se présente le dimanche de la Trinité pour faire l’inventaire des meubles au nom des héritiers de madame Baron, des émeutes éclatent : la porte de la chapelle est forcée et des barricades sont érigées dans le quartier. Faux, bâtons et couteaux sont brandis. Le préfet en personne se déplace et demande que la chapelle soit placée sous l’autorité du clergé et que la maison construite dans la cour de l’édifice devienne une école de filles dirigée par des religieuses. La commune en devient alors propriétaire.
Par la suite, la mairie fait don à la fabrique des trois chapelles tandis que les neveux Delahache, héritiers du mobilier, la lui cèdent. Des réparations ont lieu en 1881, un mur est construit et une fenêtre est percée.
Avec la séparation de l’Église et de l’État en 1905, la chapelle revient à la commune. En 1932, Robert Marchandin, maçon à Puits-la-Vallée, pose un nouveau lattis en bois blanc au plafond.
La chapelle est un lieu de pèlerinage dédié à la Trinité jusque dans les années 1950.
Elle est restaurée entre 2001 et 2003 puis en 2007 et 2008.
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
- Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source
-
Dates
- 1792, daté par travaux historiques
- 1881, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Marchandin Robertmaçon attribution par sourceMarchandin Robert
Maçon à Puits-la-Vallée (Oise) dans le dernier quart du XIXe siècle.
-
Auteur :
La chapelle se trouve dans la partie est du village et a son élévation sud alignée sur la rue de la Voierie. Son plan comprend un vaisseau unique. Une rupture de maçonnerie divise toutefois l’édifice en deux parties en son milieu. La partie orientale correspond au chœur, constitué de deux travées percées chacune d’une baie en plein cintre (l’une côté sud, l’autre côté nord). Elle est séparée de la nef par une marche et une clôture. De plus, une pièce est aménagée derrière le lambris en bois de l’autel au-dessus de laquelle se trouve le clocher de plan carré surmonté par une flèche polygonale. Accessible par une échelle, il est essenté d’ardoise.
La partie occidentale de l’édifice est constituée de trois travées : les deux premières (percées par l’entrée pour l’une et par une baie en plein cintre pour l’autre) correspondent à la nef ; la dernière travée, la plus à l’ouest, comprend une pièce (à usage de sacristie ?).
Les maçonneries sont en brique. Les toits sont à longs pans et croupe côté ouest, pignon couvert côté est. Les couvertures sont en ardoise.
À l’intérieur, l’édifice est couvert d’une fausse voûte lambrissée en berceau plein cintre. Des lambris d’appui et des lambris de hauteur garnissent les murs.
-
Murs
- brique
- essentage d'ardoise
-
Toitsardoise
-
Couvrements
- fausse voûte en berceau plein-cintre
- lambris de couvrement
-
Couvertures
- toit à longs pans croupe
- pignon couvert
- flèche polygonale
-
Escaliers
- échelle
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
-
AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 9. Hardivillers. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'Association pour la Connaissance et la Conservation des Calvaires et Croix du Beauvaisis (ACCCCB), 2007.
-
AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 6311. Hardivillers. Édifices de cultes (1812-1932).
Bibliographie
-
BATICLE, Serge, THIBAULT, André. Monographie sur Hardivillers (Oise). [s. l.] : [s. ed.], 1992.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).