Comme de très nombreuses églises rurales, proposer une datation des maçonneries de l’église de Campremy est difficile. Dominique Vermand (2005) s’est confronté à l’exercice en rattachant la baie en plein cintre comblée de l’élévation sud de la nef au 11e siècle. L’hypothèse est séduisante. Toutefois, en l’absence d’autres sources, il est difficile d’attribuer avec certitude une origine romane à la nef.
L'édifice est déjà présent au Moyen Âge comme l'atteste le pouillé de la province de Reims qui cite la paroisse de Campi Remigii dans la liste de 1320. L’église est alors placée sous le patronage de l’abbaye de Breteuil qui possédait la ferme attenante.
Comme pour de nombreux édifices de la région, le chœur de l’église est reconstruit après la Guerre de Cent Ans. La date de 1633 est gravée sur la poutre à l’entrée de l’abside.
D’après le dossier relatif aux travaux de l’église conservé aux archives départementales de l’Oise, plusieurs réparations ont eu lieu dans la première moitié du 19e siècle. Ainsi, en 1823, une partie du mur sud du chœur a été remontée et des réfections ont été effectuées sur la charpente, la toiture et le clocher. Les travaux ont eu lieu sous la direction de l’architecte Thomas Besson. En 1838, l’entrée occidentale est reconstruite par M. Wiart, maçon à Farivillers. Divers travaux sur les toitures sont également entrepris à la limite des 19e et 20e siècles.
En 1929, Arthur Mercier, entrepreneur en maçonnerie, réalise de nouveaux travaux de restauration : réfections de murs en mortiers de chaux, reprise de maçonneries en vieux moellons, réparation des ouvertures et de leurs appuis, maçonneries en brique avec rejointoiements et pose de mortier.
La sacristie actuelle est construite après 1962 (date du cadastre sur laquelle elle n'est pas figurée).
L’église est restaurée au début des années 2000.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).