Le premier cimetière de Thieux se trouvait avec celui de Campremy dans la vallée du Grand Mesnil à environ 1 km au nord du village. En 1926 un référendum est organisé pour voter son transfert à son emplacement actuel, au lieu-dit Le Chemin de Sauvillé. Deux terrains sont achetés à cette fin, le premier à Abel d'Hardiviller et le second à Marie Baige, épouse Tallon.

En 1927, Dominique Martin, maçon à Thieux, aménage les allées du nouveau cimetière, tandis que M. Laurier, entrepreneur, en construit les murs et le portail sur la base des dessins dressés par l'architecte Delcateaux (ill.). Le portail envisagé sur le plan n'est toutefois pas visible aujourd'hui : soit le projet n'a jamais été réalisé, soit le portail a été remplacé depuis.

Les plus anciens tombeaux ne sont pas antérieurs au 2e quart du 20e siècle et sont en premier lieu implantés dans la partie sud-ouest du cimetière. Une signature de marbrier a été relevée sur le tombeau de la famille Buquet-Dauzet, celle de Coulon actif au Plessier-sur-Saint-Just.

Après la Seconde Guerre mondiale, le cimetière de Thieux accueille cinq stèles d'aviateurs anglais morts en 1944. La plaque posée à l'entrée du cimetière signale la présence de ces "tombes de guerre du Commonwealth".

D'après M. Legoux dans un bulletin du Groupe d'Étude des Monuments et Oeuvres du Beauvaisis repris par l'association des croix et calvaires du Beauvaisis, la croix du nouveau cimetière est érigée vers 1975. Elle aurait été réalisée par un artisan du village. Le Christ proviendrait de la croix de l'ancien cimetière.