Le cadastre de 1833 permet d'appréhender la disposition et le nombre de bâtiments qui constituaient alors la minoterie, tenue à cette époque par la famille Dervois. Les bâtiments sont organisés autour d'une cour rectangulaire, bordée de part et d'autre par un bras de la Selle.
La roue se trouve alors dans le bâtiment situé au nord-est de la parcelle, au bord d'un bras de la Selle. Des éléments du mécanisme sont encore visibles aujourd'hui.
Une carte postale de 1911 ou avant montre le moulin et la maison du meunier en arrière-plan. La famille Leclerc est alors propriétaire de la minoterie. D'après le cadastre de 1936, les bâtiments situés au nord-ouest et au sud-ouest de la cour, ainsi que celui du moulin, tous visibles sur la carte postale, ont disparu.
Le logis est complètement détruit lors des bombardements que connaît le village en 1940. Les bâtiments d'exploitation restants subissent également des dégâts. C'est la famille Dubernay qui entreprend la reconstruction du logis et ouvre une petite graineterie. Son activité cesse dans les années 1970, en partie à cause de la fermeture de la ligne de chemin de fer de la Vallée de la Selle.
De ce dernier établissement, il reste aujourd'hui les anciens ateliers de la graineterie, le long du bras de la Selle, au sud-est de la parcelle, ainsi que le logis. Ce dernier, construit en 1950 offre un bel exemple de l'architecture de la seconde reconstruction. À l'intérieur, le décor en céramique de la cheminée du salon, signé Delamarche, est particulièrement original.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).