Dossier d’œuvre architecture IA60003198 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ferme, dite ferme de l'ancien château de Blancfossé
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Blancfossé
  • Cadastre 2019 B 982
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Ferme de l'ancien château de Blancfossé
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable à vaches, bergerie, fenil, colombier, écurie, hangar agricole, portail

Un château a pu exister dès le Moyen Âge. Manassès de Bulles est connu comme seigneur de Blancfossé dans le dernier quart du 12e siècle. Son grand-père, Evrard, est comte de Breteuil. Possession de la famille des seigneurs de Breteuil, Blancfossé a pu dès cette époque être le centre d'un domaine et d'un château seigneurial.

Un plan terrier de la terre et seigneurie de Blancfossé, daté du 18e siècle, figure clairement ce qu'a pu être le château, juste à l'ouest de la ferme actuelle, dans la partie inoccupée de la parcelle. Les vestiges d'un ancien portail en pierre sont encore visibles au sud du logis de la ferme actuelle. Du 18e siècle, il reste encore aujourd'hui la longère en pierre portant la date de 1766 sur une poutre à l'intérieur. Constituant le logis de la ferme, la partie occidentale de l'édifice comprenait une écurie et les logements des domestiques et charretiers. Deux autres parties de la ferme encore en place peuvent être rattachées au 18e siècle : la grange en pierre au nord de la parcelle dont il reste une partie des maçonneries, ainsi que le soubassement du colombier.

Le 19e siècle est toutefois la période la plus représentée dans les parties de la ferme qui sont aujourd'hui conservées. L'un des piliers du portail porte la date de 1822. C'est donc dans le premier tiers du 19e siècle qu'il semble pertinent de rattacher l'extension du logis en brique ainsi que la réfection de la longère côté nord. La bergerie et la grange en brique peuvent également relever de cette période. Lors de cette importante campagne, le colombier est remonté en grande partie. Des étables qui se trouvaient à l'ouest de la parcelles sont certainement aménagées au cours du 19e siècle (elles ne sont pas visibles sur le plan terrier du 18e siècle).

D'après des témoignages locaux, le château a servi d'écuries à chevaux au cours de la guerre 1914-1918. Il tombe définitivement en ruines dans les années 1920-1930. Il n'en reste aujourd'hui que de rares vestiges d'élévation en brique. Les bâtiments de la ferme connaissent des transformations à la limite des 20e et 21e siècles en lien avec la mise aux normes de l'exploitation agricole. Les étables sont réaménagées puis de nouvelles stabulations sont construites au nord de la ferme.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle, 3e quart 18e siècle
    • Principale : 19e siècle, 1er quart 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1766, porte la date
    • 1822, porte la date

L'accès à la ferme s'effectue par un portail donnant sur la rue du Calvaire. Il ouvre sur une cour carrée autour de laquelle sont distribués les bâtiments agricoles (côtés ouest, nord et est) et le logis (côté sud). Au centre trône un colombier polygonal.

Le logis, en équerre, est constitué d'une longère à un niveau d'élévation, prolongée à l'est par un pavillon comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage. Des étables ferment le côté ouest de la cour. Au nord sont implantées les deux granges, séparées par un espace conduisant aux bâtiments les plus récents de la ferme, situés au nord de la parcelle. En retour, le long de la rue du Calvaire se trouvent les anciennes bergeries.

Les maçonneries de l'ensemble des bâtiments sont majoritairement en brique. Seules sont en pierre calcaire l'élévation sud du logis, la grange la plus à l'ouest, et la partie inférieure du colombier.

Les toits du logis sont à longs pans, terminés par des croupes et couverts d'ardoise. Les toits des anciennes étables, de la grange en pierre et des anciennes bergeries sont à longs pans et couverts de tôle ondulée. Leurs pignons sont couverts. L'ancienne grange est couverte de longs pans et ses pignons sont découverts. Le toit de l'ancienne grange, couvert de tuiles mécaniques, est à longs pans et ses pignons sont découverts. Enfin, le pigeonnier a un toit polygonal en ardoise.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, tôle ondulée
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit polygonal
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • BATICLE, C.-A. (abbé). Nouvelle histoire de Breteuil en Beauvaisis et de ses antiques relations avec les villages environnants. Paris : Res Universalis, 1989. Réédition du livre de 1891.

    p. 61.

Documents figurés

  • Blancfossé. Plan de la terre et seigneurie de Blancfossé, [18e siècle] (AD Oise ; plan 287).

  • Blancfossé. Cadastre rénové, section B, feuille 3, 1978 (AD Oise ; 1964 W 19).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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