D’après Louis Graves, le chapitre cathédral d’Amiens nommait à la cure de l’église. Elle était comprise dans la paroisse du Saulchoy et du Gallet.
L'édifice est le résultat de plusieurs campagnes. Visible dans l'élévation méridionale, la mise en œuvre la plus ancienne, probablement romane (12e siècle), est composée d'un appareil mixte de moellons calcaire et silex (comme pour l’église de Conteville). De cette période, il reste certainement les soubassements de la nef côté nord ainsi que la porte en plein cintre, aujourd'hui comblée. )
Le reste des maçonneries de la nef et du chœur sont attribuables aux 16e et 17e siècles. À l'intérieur, le style des blochets sculptés de la poutre sablière et la facture de cette dernière permettent de rattacher la charpente à cette époque.
La porte comblée de l'élévation septentrionale de l’édifice était l’ancienne porte dite "des morts", en usage lors des funérailles (témoignage oral). La date de son comblement n'est pas connue.
Au 19e siècle, plusieurs travaux sont entrepris. La sacristie actuelle date probablement cette période. Si les fondations révèlent peut-être l'existence d'une sacristie plus ancienne (assises de briques plus étroites et irrégulières), la jonction entre sa toiture et les maçonneries du chœur indique que sa construction est postérieure. Diverses restaurations et réparations, dont la refonte des cloches, ont lieu dans le 2e tiers du 19e siècle. Un escalier est installé dans le clocher en 1899 (AD, série O).
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).