Du mobilier antérieur à la Révolution, les fonts baptismaux constituent certainement l’élément le plus ancien, attribuable au 17e ou 18e siècle. Le Christ en croix du chœur pourrait remonter au 17e siècle comme le laissent penser sa posture et le style de son perizonium. Plusieurs œuvres du 18e siècles sont conservées : le tabernacle et le gradin d’autel, la statue de saint Amand, ainsi que le Christ en croix faisant face à la chaire à prêcher. Cette dernière a été réalisée dans le style du dernier quart du 18e siècle mais pourrait également se rattacher au début du 19e siècle. Son escalier date d’ailleurs de cette époque.
Dans la 1ère moitié du 19e siècle, un nouvel autel est installé mais le tabernacle et le gradin de l’ancien sont conservés. Les statues de saint Pierre et saint Nicolas intègrent le mobilier de l’église. La statue de sainte Catherine ne semble pas antérieure au milieu du 19e siècle. De plus, la découverte de deux authentiques dans la sacristie de l'église du Gallet a permis d'émettre une hypothèse sur l'origine des deux châsses conservées dans la sacristie : elles renfermeraient des os des saints Jacques le Mineur et le Majeur. Les reliquaires (datés du 2e pour le premier et du 3e quart du 19e siècle pour le second) appartiendraient donc à l'église du Gallet. Ils ont peut-être été déplacés à Viefvillers au cours de la guerre de 1914-1918 lorsque Le Gallet était un entrepôt de stockage de munitions.
Le dernier quart du 19e siècle est une période importante dans l’ameublement de l’édifice : les verrières réalisées par Joseph-Eugène Roussel, peintre-verrier à Beauvais, sont posées en 1877 et le chemin de croix de style néogothique est installé. La majorité des objets liturgiques présents dans l’église et la sacristie (chandeliers, croix d’autel, ostensoir, baiser de paix, éteignoir…) est acquise à la limite des 19e et 20e siècles. Vers 1900 le confessionnal est construit en même temps que l’escalier menant au clocher.
Après la Première Guerre mondiale, une plaque à la mémoire des enfants de la paroisse morts pour la France est posée. La dernière campagne d’ameublement notable fait suite aux nouvelles prescriptions liturgiques introduites par le concile de Vatican II (1962-1965) : un nouvel autel et de nouveaux pupitres sont acquis.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).