En 1912, la société pour la Fabrication de Pâte de Bois liée à la papeterie de Mandeure (Doubs), lance un projet de création d´un nouveau site qu´elle souhaite installer à proximité de Paris. Ce dessein est stoppé par la Première Guerre mondiale puis est repris sur de nouvelles bases en 1928. La construction des bâtiments débute en 1931 et la mise en marche de la papeterie et de sa première machine à papier a lieu à l´automne 1932. La production est alors de 25 tonnes par jour. En 1949, la division du Papier du ministère de l´Industrie et du Commerce souhaite installer sur le site un atelier de fabrication de cellulose de paille afin de diminuer l´importation de cellulose blanchie de sapin en provenance des pays scandinaves plus particulièrement de Suède. Décidée dès 1955, l´extension est réalisée cinq ans plus tard avec l´agrandissement de l´atelier de mécanique, de la centrale et de la chaufferie, la construction d´un deuxième décanteur à eau brute, l´installation d´une nouvelle unité complète de fabrication comprenant les machines de préparation des matières (matières fibreuses, trituration et raffinage), la machine à papier et les machines de finition (bobinage, triage et expédition). La pâte à papier chimique blanchie de feuillus et de résineux est sélectionnée selon ses caractéristiques propres. A cette pâte est ajoutée du carbonate de calcium ainsi que des additifs comme des colorants, des opacifiants, des agents de collage, de l´amidon. La pâte à papier est ensuite acheminée par les convoyeurs vers trois pulpeurs où les différentes fibres sont brassées durant 15 mn. Une fois que la composition de la pâte est obtenue, elle est acheminée vers les deux machines à papier. Les différentes étapes de fabrication permettent d´éliminer l´eau présente à 97% dans la pâte, puis de former la feuille, de l´égoutter, de l´essorer, de la sécher. Afin de la rendre imprimable, la feuille passe dans la presse encolleuse puis est à nouveau séchée dans la post-sécherie qui permet de réduire l´eau présente de 5 à 7%. Le papier est ensuite enroulé en bobines mères (enrouleuse). Les machines à papier de Pont-Sainte-Maxence datent de 1932 (machine Fourdrinier) et 1962 (machine Allimand/Voith). Le fonctionnement de ces deux machines est très semblable : la différence la plus importante réside dans la multiplication des cylindres de la sécherie et de la post-sécherie pour la machine de 1962. Le groupe suédois Modo rachète la papeterie en 1968. En 1970, un bâtiment destiné au stockage du papier en bobines ou format est édifié dans le prolongement de la salle des apprêts. Un second bâtiment de stockage est construit l´année suivante le long de l´Oise, puis deux autres à l´ouest de la salle des apprêts en 1975. Un atelier de couchage du papier et du carton est réalisé sur une partie des voies ferrées en 1975 (transformation du papier). Après avoir été placé en liquidation judiciaire à l'automne 2008 et vidé d´une partie de ses machines, le site a été repris en septembre 2010 par la société Paprec spécialisée dans le recyclage de déchets.