La construction de la centrale thermique débute à l´automne 1952 et s´achève en juin 1955. Elle est édifiée sur un terrain de 35 ha, à l'emplacement d'une ancienne briqueterie dont la cheminée est dynamitée en 1953. Les travaux sont confiés aux entrepreneurs Daydé et à la société Moisant-Laurent et Savey (pour la structure métallique) sur les plans de l'architecte Léon Bazin, architecte conseil d'Electricité de France. La centrale implantée au bord de l'Oise (fournissant l'eau nécessaire à la réfrigération des condenseurs et utilisée pour l'approvisionnement en charbon) et des voies ferrées (pouvant acheminer 6000 tonnes de charbon tous les 8 heures) s'inscrit dans un ensemble de centrales thermiques regroupant Gennevilliers, Saint-Denis, Saint-Ouen et Porcheville. Il s´agit de la première centrale du palier 125 MW, puissance brute d´un seul turbo-alternateur, la puissance totale de la centrale étant de 500 MW (4 groupes turbo alternateurs de 125 MW). Elle est également reliée au poste d'interconnexion électrique Creil-Carrières participant au réseau d'interconnexion de 220 kv et alimentant le réseau local de 63 kv. En raison de la configuration du terrain, une parcelle étroite située entre l'Oise et les voies ferrées, les magasins, les ateliers et le bureau des méthodes d´une part, les bureaux des ingénieurs et les locaux du contrôle technique d´autre part se trouvent aux deux extrémités opposées du bâtiment de la centrale. La centrale fonctionne au fuel à partir de 1969 et jusqu'en 1974, puis à nouveau au charbon jusqu'en 1977 date de l'installation de turbines à gaz.
Le site est déclassé à la fin de l´année 1982 et transformé en Base Froide Opérationnelle. Les cheminées sont détruites en 1986 grâce à un système de tire-fort assurant la chute des gravats des cheminées par l'intérieur.
Le site est depuis utilisé comme magasin de stockage pour les pièces détachées de toutes les centrales nucléaires et thermiques au fioul et au charbon françaises ainsi que des pièces pour des centrales nucléaires anglaises. Un portique pouvant soulever 500 tonnes a été installé en 2010 à l'extrémité est de la parcelle au bord de l'Oise. Il est destiné au transbordement de turbines.
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.