En 1910, l´industriel Antoine Thibault, propriétaire d´une usine de production d´oxyde de plomb située dans la vallée du Thérain, cherche un nouveau site, mieux desservi et plus proche de son commerce parisien du 95 avenue de Flandre. Son choix s´arrête sur un terrain de 4 hectares à Rieux, bordé au sud par l´Oise et longé au nord par le chemin de fer. La construction de l´usine, réalisée au cours de l´année 1911, est confiée aux établissements Joret (Montataire) sur le projet de l'ingénieur parisien J.-A. Lencauchez. La production de minium de plomb et de litharge est destinée aux secteurs de la chimie, de la verrerie, de la cristallerie mais aussi de la métallurgie. Pendant la Première Guerre mondiale, la production reste constante avec la fabrication du nitrite entrant dans la composition des explosifs. Antoine Thibault cède son usine en 1919 à Henri Gamichon qui en confie la gestion à ses deux fils Paul et Pierre sous la raison sociale Gamichon Frères. En 1923, Pierre Gamichon se retirant, trois nouveaux associés de la famille Carette entrent dans la société qui prend le nom de Gamichon-Carette. De nouveaux procédés pour la fabrication sont exploités pour la litharge, le minium de plomb et l´oxyde de plomb. Dans les années 1930 l´usine fait partie des dix entreprises françaises travaillant le plomb. L´activité est d´ailleurs progressivement recentrée sur le site de Rieux avec en 1962 le transfert du siège social parisien (construction du bâtiment administratif abritant les bureaux de la direction, le service commercial, le bureau d´étude, les vestiaires, les bains-douches, les cuisines et le réfectoire). En mars 1965, le site est vendu à la société Penarroya qui poursuit la modernisation de l´usine avec la construction de nouveaux ateliers de fabrication d´oxydes et de poudres de plomb. En 1977, la société Penalmex installe au sein de l´usine un atelier et ses annexes pour la fabrication de composés plombeux utilisés comme stabilisant thermique en entrant dans la composition de matières plastiques importés jusque là d´Angleterre. Cette même année le service commercial de la société est rapatrié de Paris à Rieux entrainant la création de 12 emplois. 76 personnes travaillent à l´usine. Au début des années 1980, la nouvelle direction du site choisit d´abandonner l´activité d´ingénierie industrielle pour se concentrer sur la fabrication. Le bureau d´étude est supprimé et la moitié du personnel est licenciée. La fermeture de Metaleurop-Nord à Noyelles-Godault en 2003, principal fournisseur de l´usine en plomb conduit à la baisse de l´activité puis à la fermeture du site en décembre 2005. Le site conserve encore la majorité de ses bâtiments d´origine qui devraient être détruits fin 2011.
- patrimoine industriel, le bassin creillois
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Creil Sud Oise - Liancourt
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Hydrographies
l' Oise
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Commune
Rieux
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Adresse
quai de l' Oise
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Cadastre
AD
17
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Dénominationsusine de produits chimiques
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AppellationsAntoine Thibault, Gamichon frères, Gamichon, Carette et Cie, Penarroya, Penox
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, bureau, conciergerie, cantine, mur de clôture, quai, voie ferrée, cheminée d'usine, château d'eau
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1911, porte la date
- 1962, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Joret établissementsentrepreneur attribution par sourceJoret établissementsCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Lencauchez J.-A.ingénieur attribution par sourceLencauchez J.-A.Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Thibault Antoinecommanditaire attribution par sourceThibault AntoineCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
L'entrée du site est encadrée par deux bâtiments en brique (conciergerie) comprenant un rez-de-chaussée surélevé auquel on accède par cinq marches en brique recouverte d'un enduit cimenté, un étage de carré et un étage de comble. Le bâtiment de gauche est prolongé par un appentis en rez-de-chaussée surélevé construit en brique. Ces deux maisons ont une charpente en bois couverte par un toit à longs pans en tuile mécanique. L'arc des encadrements est constitué d'une alternance de briques rouges et de briques blanches. Les pavages de la cour proviennent de l'usine de carrelages Cerabati à Pont-Sainte-Maxence. Face à l'entrée, le bâtiment administratif en béton est sur trois niveaux (rez-de-chaussée surélevé et deux étages carrés) couvert d'un toit en terrasse. Sa façade est rythmée par deux avant-corps (cages d'escaliers) encadrant 7 travées vitrées. Derrière le bâtiment administratif se situe l'ancienne buanderie : le bâtiment d'origine construit en rez-de-chaussée surélevé est en brique. On y accède par 5 marches en briques recouvertes d'un enduit cimenté. Le toit est en terrasse. Les encadrements des baies et les chaînes d'angles sont soignées (brique blanche) et un bandeau souligne le plafond du premier niveau. Ce bâtiment possède une extension en brique et béton. A l'ouest du site, l'ancienne cantine est un bâtiment en pierre avec chaînes d'angle en brique et pierre sur un étage carré. Il est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Les bâtiments de fabrication construits à l'origine présentent les mêmes caractéristiques : mur en brique, ossature métallique constituée de poteaux et poutres assemblés en rivets et boulons, planchers en voûtes de brique et poutrelles IPN. La toiture est à longs pans couverte en tuile mécanique (tuilerie de Massy). Certains ateliers ont conservé leurs surtoits bardés de tôle ondulée translucide et couverts en tuile mécanique. Les anciens ateliers abritant les fours à minium et d'embarillage sont construits en brique et parpaings de brique. La structure métallique est repose sur des poteaux pleins et des poutrelles en treillis. La façade sur de l'atelier d'embarillage est composée d'une succession de 21 travées sur deux niveaux dont 12 sont percées de claires-voies (les autres ouvertures son bouchées par un matériau synthétique translucide. Cet atelier est longé au sud et sur toute sa longueur par un appentis à un pan à structure métallique à treillis couverte de tuile mécanique. Cet appentis donne sur des quais de chargements qui communiquent eux-mêmes avec une succession de 4 bâtiments dont 3 sont édifiés en rez-de-chaussée surélevé (brique, charpente métallique, toit à longs pans en tuile mécanique) et le 4e en bardage de tôle bleue (toit à longs pans en matériau synthétique, charpente métallique). Au nord de site, l'usine avait un embranchement ferroviaire qui se dédouble à l'intérieur du site. Le quai de chargement bardé et couvert de tôle est encore visible. Les cheminées en brique sont construites sur des radiers de 5 mètres de côté et descendant à la même profondeur. La plus haute qui mesure 30 mètres encadre avec une autre cheminée le château d'eau. Elles portent toutes les initiales du fondateur de l'usine, Antoine Thibault et la date de construction, 1911.
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Murs
- brique
- béton
- pierre
- essentage de tôle
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Toitstuile mécanique, matériau synthétique en couverture
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Étagesrez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
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Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans
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État de conservationdétruit après inventaire
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
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Documents d'archives
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AD Oise. Série M ; 5 M P2538. Etablissements dangereux et insalubres : société Thibault puis Gamichon frères, 1910-1923.
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AD Oise. Série W ; 1275 W 89. Etablissements classés : commune de Rieux, 1967-1977.
Bibliographie
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LESBROS, André. "Fabrique d'oxyde de plomb de Rieux de 1910 à 1926". Bulletin de la Société Archéologique, Historique et Géographique de Creil, n°152, avril 1991.
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MAIROT Emilie, ROSE, Gilbert. "Penarroya Oxide SA, une usine d'oxyde de plomb au fil du siècle". Les Cahiers de l'AMOI, n°3, juin 2003.
Documents figurés
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[Papier à lettre à en-tête représentant l'usine Gamichon et Carette]. Papier, 1923 (AD Oise ; 1618W327).
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[Vue aérienne de l'usine chimique]. Photographie, noir et blanc (AC Villers-Saint-Paul ; non coté).
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.