Le travail du bois est bien représenté sur le territoire de l'agglomération creilloise : il connaît surtout une période de prospérité entre 1890 et 1920. Très varié, il concerne aussi bien de petites unités employant une ou deux personnes (ateliers de tabletterie, scieries, fabrique de meubles), que des installations plus importantes liées aux sites métallurgiques et à l'activité ferroviaire.
Si chaque forge, fonderie possède ainsi au début du 19e siècle son atelier de menuiserie (nécessaire pour l'entretien et la réparation de toutes les pièces en bois) intégré à l'intérieur de son site, des ateliers indépendants de travail du bois apparaissent par la suite dans certains quartiers. A partir de 1870, ce sont les abords de la gare de Creil (rue Jules-Juillet) qui accueillent des chantiers de bois et de construction (Meusnier-Poreaux, 1875). La rive droite de l'Oise (usine de fabrication d'emballages et d'allume-feux Plichon, 1894-1897), et le quartier Carnot à Nogent-sur-Oise voient également l'installation de menuiseries et de scieries (scierie-menuiserie Campagnole, rue Gambetta ; menuiserie Delacourte, 1886 ; atelier de menuiserie mécanique et de charpente Delaplace, rue Gambetta-rue Carnot, 1894).
L'entre deux-guerres est favorable à la création d'usines de travail du bois d'importance à Creil (menuiserie Villain-Crinier, rue Henri-Pauquet ; menuiserie Dartevert, rue Jean-Jaurès en 1924), à Nogent-sur-Oise (menuiserie Tumerelle, rue Ribot en 1923) et à Montataire (usine de tabletterie Leroy, rue Jean-Jaurès, années 1930). A partir de 1945, les menuiseries fondées précédemment ferment et seules quelques créations sont à souligner : une fabrique de meubles en 1945 à Nogent-sur-Oise à l'emplacement d'une usine de fabrication de poupées (rue Gambetta), une menuiserie à Villers-Saint-Paul travaillant principalement pour l'usine chimique (quartier de la Gare).
Si cette activité reste aujourd'hui confidentielle, les bâtiments industriels restent pour la plupart toujours visibles.