Ancienne usine de construction métallique de la Société des Ponts et Travaux en Fer, devenue usine métallurgique Usinor, puis Arcelor-Mittal - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Henri Joret fonde en 1857 une usine de construction métallique implantée sur des terrains appartenant à la société des forges et fonderie de Montataire. En 1859, une locomobile à vapeur à cylindre horizontal de 4 chevaux est installée pour faire mouvoir les outils destinés à la fabrication des ponts et travaux en fer. Une deuxième machine à vapeur est mise en activité en 1862. L'usine est reprise en 1882 par la Société des Ponts et Travaux en Fer. La société est dès l'origine spécialisée dans la construction de ponts, de viaducs et de rails de chemins de fer. Elle est reliée aux voies ferrées du chemin de fer du nord et possède un port sur l'Oise canalisée. En 1889, le conseil municipal de Montataire décide de donner à la rue passant devant l'usine le nom de Henri Joret "considérant les bienfaits rendus à la commune pendant fort longtemps par le regretté Joret qui fut le fondateur des ateliers qui portent encore son nom". En 1898, sa production annuelle est de 10 000 tonnes de fers. En 1922 le site comprenait outre les ateliers un bâtiment indépendant avec réfectoire, jardin, vestiaires et lavabos destinés aux ouvriers ainsi que des logements ouvriers. En 1936, un hangar métallique pour le stockage de fers est construit en limite est du site : il est agrandi l'année suivante. L'usine, ainsi que les maisons d'ouvriers construites de part et d'autre de la rue de Finsterwalde, sont touchées par les bombardements de juin 1940 et de mars, mai et juillet 1944. La reconstruction, réalisée sous la direction de l'architecte creillois Lucien Boufflet, est commencée en 1945 et s'achève en 1954. En 1969, l'usine est reprise par la Compagnie Française d'Entreprises Métalliques, qui devient au début des années 1970 la Compagnie Française d'Entreprise, société nantaise spécialisée dans le montage de structures métalliques (tours, ponts). La société conserve les principaux bâtiments et fait construire quelques annexes de l'autre côté de la rue (aujourd'hui détruites) La construction de la voie rapide reliant le plateau de Creil à Montataire entre 1977 et 1979 nécessite la démolition des maisons ouvrières et des logements situés dans le prolongement des anciens ateliers. Au début des années 1980, la société Usinor, voisine de l'usine et propriétaire des terrains fait construire un grand bâtiment destiné au recuit continu avec un laminoir. Des ateliers de fabrication ainsi que le bâtiment abritant les bureaux, la conciergerie et des magasins de stockage sont détruits lors de cette construction. La maison du directeur est détruite au cour de l'année 1995. Il ne reste plus aucun vestige des ateliers de fabrication ainsi que des logements (ouvriers, du directeur et de l'ingénieur) et de l'infirmerie construit au coeur du site. Il subsiste en revanche quelques maisons d'ouvriers (une barre ainsi que des maisons isolées), face à l'ancienne usine le long de la rue de Finsterwalde. Parmi les réalisation des Ponts et Travaux en Fer on peut citer plusieurs ponts sur la Seine à Paris (pont de Sully), Chatou, Le Pecq mais aussi en Algérie sur la rivière de l'Oued Sébaou (Rebéval) ou en Roumanie sur l'Olto (Goran). La Société des Ponts et Travaux en Fer à également participé à la construction du théâtre Bellecour à Lyon, au marché couvert de Moulins (03) ainsi qu'à la charpente métallique de la gare centrale de Rome.

Documents d'archives

Bibliographie

Documents figurés

Les usines de construction mécanique du bassin creillois