Dossier d’œuvre architecture IA60001646 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, le bassin creillois
Ancienne fonderie de cuivre, de bronze et d'aluminium Montupet (détruit)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de l'Oise
  • (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Creil Sud Oise - Creil
  • Commune Nogent-sur-Oise
  • Adresse 26 rue Général-de-Gaulle , 67 rue Jean-de-La-Fontaine , rue de Saint-Just , 17 rue des Frères-Péraux
  • Cadastre AY 1
  • Dénominations
    fonderie
  • Précision dénomination
    fonderie de cuivre, fonderie de bronze, fonderie d'aluminium
  • Appellations
    Montupet
  • Parties constituantes non étudiées
    silo, magasin industriel, atelier de fabrication, cour, mur de clôture, conciergerie, voie ferrée

Une fonderie de cuivre et de bronze est créée en 1894 par Pierre Montupet, au 26 rue de Bonvillers, actuel 26 rue du Général-de-Gaulle. La première pièce est coulée le 11 septembre 1894. L'atelier, aujourd'hui détruit, est élevé en fond de parcelle à l'arrière de la maison d'habitation ; il est entouré de plusieurs dépendances toujours visibles. En 1900, Claude Primet, gendre de Pierre Montupet, s'associe à la société. L'entreprise, qui prend de l'expansion, est transférée en 1903 dans le même quartier rue Jean-de-La-Fontaine : de nouveaux bâtiments sont réalisés par l'entrepreneur J. Haour qui intègre également des halles en fer provenant de l'Exposition Universelle parisienne de 1889. L'usine se spécialise rapidement dans la fonte d'aluminium et abandonne la fonte du cuivre. Quelques perfectionnements sont alors apportés à la production : le moulage à la main est remplacé par le moulage à la machine, procédé moins coûteux. Dès 1914, les constructeurs automobiles de Dion Bouton et Renault ainsi que la Compagnie des Chemins de Fer du Nord et la Marine Nationale sont clients de l'usine Montupet. Pendant la Première Guerre mondiale, l'usine fabrique des pièces de moteurs pour l'aviation (moteurs Hispano-Suiza) et l'entreprise s'étend vers le sud (rue des Frères-Péraux). Elle emploie en 1917, 310 hommes, 150 femmes et 100 grecs. Un second établissement est fondé à Nanterre (92). En 1922, l'usine prend la licence d'un nouvel alliage plus léger, plus fluide et plus malléable, l'Alpax. Cet alliage est utilisé dès 1923 dans la construction de portières pour les wagons des Chemins de Fer du Nord. Au début des années 1930, le cuivre est ajouté à l'aluminium pour une meilleure fusion. En 1936, l'usine est reliée au réseau électrique général : l'alimentation au coke est abandonnée. Une troisième usine est construite en 1938 à Ussel en Corrèze. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'usine de Nogent fabrique des moteurs d'avion, des canons, des tourelles et du matériel de guerre. En 1947, les crédits du plan Marshall permettent de moderniser l'ensemble de l'outillage et la construction de nouveaux bâtiments : les bureaux sont transférés à l'emplacement de l'ancienne salle des machines. En 1994, plusieurs bâtiments datant de l'origine de la construction du site sont détruits : ancienne chaufferie, infirmerie et un château d'eau. A partir de 1998, l'usine se développe sur la commune de Laigneville (60) en s'installant sur les terrains de l'usine d'étirage de tubes en cuivre Desnoyers. Le site de production de Nogent-sur-Oise couvrant 4 ha a fermé à la fin du mois d'octobre 2006 : une partie du matériel a été transférée sur le site de Laigneville, les bâtiments ont été partiellement démantelés.

Outre le site de production, l'usine Montupet a financé la construction de la salle des fêtes (étudiée) élevée en 1922 dans l'enceinte de l'usine, le logement patronal (étudié) et 60 logements d'ouvriers dont 40 pour célibataires (étudiés).

Les effectifs ouvriers augmentent régulièrement entre 1920 et 1993. La fonderie compte 220 ouvriers en 1920, 244 en 1926, 270 en 1955, 310 en 1961, 280 en 1962, 401 personnes en 1964, 435 en 1969 et 650 en 1993.

De la première usine Montupet située rue du Général-de-Gaulle il subsiste la maison d'habitation construite en pierre sur un étage carré et un étage de comble et datée de 1891. Elle est couverte d'un toit à deux pans en tuile mécanique. Deux dépendances sont également visibles : il s'agit de hangars en brique en rez-de-chaussée, couverts d'un toit à un pan en tuile mécanique. L'usine Montupet occupe une vaste parcelle comprise entre les rues Jean de La-Fontaine, des Frères-Péraux et de Saint-Just. Les ateliers de production sont composés d'une succession de structures métalliques en rez-de-chaussée couvertes en sheds ou avec un toit à deux pans et lanterneaux. La partie la plus ancienne date de 1889 : il s'agit d'une halle à trois nefs et six travées construite pour l'Exposition Universelle de 1889 sur le Champ de Mars à Paris et remontée au début du 20e siècle à Nogent-sur-Oise. Sa structure rivetée est typique des constructions des ateliers Eiffel. Cet atelier abritait les opérations de fusion du métal. En continuant vers l'est se dresse une halle métallique couverte d'un toit à deux pans et lanterneaux en tôle puis une succession de 9 sheds (partie vitrée orientée au nord). Ces trois structures sont prolongées vers le sud par trois blocs d'ateliers couverts de 12 sheds. Par la suite, trois magasins en bardage de tôle couverts d'un toit à deux pans en tôle ont été construits pour l'expédition des produits finis. Un silo d'une contenance de 60 tonnes accolé le long de l'atelier de noyautage permet de stocker le sable utilisé pour la fabrication des noyaux. L'entrée de l'usine rue de la Fontaine est encadrée par un pavillon d'accueil (conciergerie) en brique et par le logement patronal. La clôture sur la rue est constituée de plaques en aluminium fabriquées par l'entreprise. Les anciennes dessertes ferroviaires (qui débouchaient sur la rue des Frères Péraux) et qui assuraient l'acheminement des matières premières et l'expédition des produits finis ne sont plus visibles. Ces opérations s'effectuent maintenant par transport routier. Des logements d'ouvriers et une salle des fêtes (étudiés) ont été construits dans l'enceinte de l'usine.

  • Murs
    • brique
    • enduit
    • essentage de tôle
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile mécanique, verre en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • shed
    • toit à deux pans
    • toit à un pan
    • lanterneau
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété privée