Le territoire de Pont-l'Evêque s'étend sur une superficie de 1,13 km2 et présente une densité de 710 hab./km2, comparable à celle de Noyon. Il est structuré par un réseau de voies secondaires.
Le village de Pont-l'Evêque se situe à 2,5 km de Noyon.
Pont-l'Evêque était une des communes les plus peuplées du canton. La population, qui s'élevait à 376 habitants en 1793, a atteint son maximum (803 habitants) en 1999 et son seuil le plus bas (376 habitants) en 1793. La commune compte actuellement 754 habitants (2006).
Pont-l'Evêque (Pons episcopi en 1170) était détenu en fief par l'évêque de Noyon qui y avait établi un péage épiscopal, au 12e siècle, en créant un pont pour le passage de l'Oise, d'où son toponyme. Pont-l'Evêque était aussi, pour l'évêque, un lieu de passage entre Noyon et sa résidence de Sempigny. Le péage perdura jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
En 1312, un port y est attesté. L'évêque nommait aux offices de porteurs et de déchargeurs. Le port prit de l´importance jusqu'à l'établissement du chemin de fer. C´est là que s´expédiaient pour Paris les blés du Santerre et du Noyonnais. Pont-l'Evêque conserve toujours aujourd'hui la physionomie d'un village de mariniers dont les maisons s'alignent le long du port.
Implantation du bâti
L'habitat est regroupé dans le village et sur le port. Quelques écarts sont signalés : Le Guidon, La Fabrique, La Briqueterie.
Artisanat et industrie
Au 13e siècle, le chapitre possédait plusieurs moulins à eau établis sur l'Oise.
Les sources conservées aux archives départementales (série M) renseignent sur plusieurs établissements :
-La sucrerie Denis et cie est la principale. La sucrerie de betteraves est construite en 1855. Une machine à vapeur y est attestée avant 1875.
Le recensement de 1861 mentionne un comptable et un contremaître de la fabrique de sucre, également mentionnés en 1866 et 1872, 1881.
En 1886 et 1891, le recensement signale une fonderie.
-L'usine de tabletterie Putois et cie, devenue usine d'ouvrages en amiante Fadil, puis Necto, puis Abex Equipement S.A.
Le Guidon (1982 AD 17, 19, 82)
L'usine de tabletterie issue de la Société Bergmiller (baleines, corne animale) exploitée entre 1894 et 1914, est détruite au cours de la Première Guerre mondiale et relancée par Putois et cie (Société La Baleine, puis Société Falid). Considérablement agrandie aux 2e et 3e quarts du 20e siècle, on y produit des ouvrages en amiante (Société de fabrique auxiliaire industrie locomotrices (garnitures de friction en amiante), Société Necto, puis Abex). En 1962, l'usine emploie plus de 200 salariés.
La briqueterie, recensement de 1881, 5 briquetiers en 1891.
-L'établissement d'une usine à gaz est autorisée en 1897, à la demande de M. Bergmiller.
Habitat
191 bâti INSEE ; 33 repérés ; 8 étudiés. Voir cartes et graphiques.
Chronogramme relevé sur les édifices repérés : 1910.
Les sources conservées aux archives départementales (série O) indiquent que le presbytère est reconstruit de 1867 à 1869, par l'entrepreneur Jean-Baptiste Desachy de Salency et Pierre Constant de Noyon, sur les plans de l'architecte Bissonet. La rénovation du décor de la façade est réalisée en 1905, par l'entrepreneur Charles Deroyer de Noyon, sur les devis de l'architecte Bourdeau de Noyon.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.