Le territoire de Salency s'étend sur une superficie de 7,79 km2 et présente une densité de 114 hab./km2, une des plus fortes des communes rurales du canton. Il est structuré par un réseau de voies secondaires.
Le village de Salency se situe à 3,5 km de Noyon.
Salency était une des communes les plus peuplées du canton. La population, qui s'élevait à 632 habitants en 1793, a atteint son maximum (915 habitants) en 1831 et son seuil le plus bas (575 habitants) en 1936. La commune compte actuellement 906 habitants (2006).
La terre de Salency était du ressort de l'évêché de Noyon. Le seigneur était un des barons de l'évêque. Du château (étudié), il subsiste l´enceinte et l´ouvrage d´entrée de 1584.
Saint Médard, évêque de Noyon vers 530, était originaire de Salency (Salenciacum au 6e siècle). Il a donné son nom au vocable de la paroisse. La célébration de la fête de la Rosière, instituée à Salency depuis 545, qui chaque année couronne une jeune fille, a perduré jusqu'à nos jours. En 1351, Pierre de Margival fonda la chapelle Saint-Médard (étudiée) où se déroulait la fête.
L'ancienne seigneurie puis commune du Dominois est rattachée à Salency en 1825. L'église succursale était dédiée à saint Denis. L'ancien manoir est encore visible, au nord de l'église, sur le cadastre de 1831 (fig.).
Un plan de délimitation entre les territoires de Noyon et de Salency, levé en 1821 (AD Oise ; archives Silvert) figure les fourches patibulaires, situées entre la fontaine Lozard et le moulin à vent de Salency.
Implantation du bâti
L'habitat est regroupé dans le village et dans le hameau du Dominois, représenté sur la carte de Cassini.
Artisanat et industrie
Graves (1851) signale deux moulins à eau dans la commune, moulins représentés sur la carte de Cassini et sur le cadastre napoléonien (fig).
Les sources conservées aux archives départementales (série M et S) renseignent sur ces deux moulins et sur plusieurs établissements industriels :
-Le moulin des Etangs, devenu scierie (fig.) est équipé de roues hydrauliques avant 1914 et d´une turbine avant 1926, date à laquelle l'entreprise est reprise par Marceau Terteaux.
-Le moulin à Lias ou moulin d´en bas (fig.) est implanté en 1811 par M. Duflot, sur la Fontaine à Ressons. Il est acheté en 1819 par M. Hüe de Colombe qui fait construire un moulin, vendu en 1825 à Goudmand. Le moulin semble en activité jusqu´en 1898.
-La briqueterie Charlemagne Sezille et Lambert Duchemin, chemin de Baboeuf, est autorisée en 1851.
-La briqueterie Léon Douvillé est attestée en 1892.
-Le four à plâtre Trousselle est attesté en 1848, en 1857 et en 1880 (four à cuire les carreaux).
-La féculerie Toudouze, attestée en 1847, est abandonnée en 1849.
Habitat
252 bâti INSEE ; 47 repérés ; 7 étudiés. Voir cartes et graphiques.
Chronogramme relevé sur les édifices repérés : 1901.
Le village de Salency, s'étageant le long de la colline qui descend vers la vallée de l'Oise, présente de beaux exemples de fermes à cour fermée du début et de la seconde moitié du 19e siècle.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.