Le territoire de Grandrû s'étend, au nord-est du canton, sur une superficie de 7,35 km2 et présente une densité de 34 hab./km2, une des plus faibles du canton. Il est structuré par un réseau de voies secondaires.
Le village de Grandrû se situe à environ 9 km de Noyon, ce qui représente un trajet à pied d'environ 2h.
Grandrû était une des communes les plus peuplées du canton. La population, qui s'élevait à 564 habitants en 1793, a atteint son maximum (619 habitants) en 1806 et son seuil le plus bas (201 habitants) en 1968. La commune compte actuellement 252 habitants (1999).
Dès le 9e siècle, un diplôme de Charles le Simple le confirme, Grandrû appartenait au chapitre de la cathédrale de Noyon. La cure, en revanche, était à la nomination de l'abbé de Saint-Eloi.
Petit affluent de l'Oise, le Grand Ru a donné son nom au village et en a modelé le site au pied de la "montagne". L´eau du ru alimentait trois moulins ; la montagne est riche par la forêt qui la couvre et par les carrières qu'elle recèle.
Implantation du bâti
L'habitat est regroupé dans le village et dans les hameaux d'Autrecourt et d'Hautecourt, ancienne ferme (Cassini). On observe la présence d'une implantation isolée à Héronval, ancien manoir également visible sur la carte de Cassini.
Artisanat et industrie
Le moulin de Bas (étudié) est représenté sur la carte de Cassini et sur le cadastre napoléonien, sur lequel figure également le moulin de Bas (fig.).
Graves (1851) signale trois moulins à vent et un moulin à eau. Le moulin de la Montagne est représenté sur la cadastre napoléonien.
Les sources conservées aux archives départementales renseignent sur plusieurs établissements industriels :
-L'usine de chaux Poulet, mentionnée en 1855 (1 four à chaux).
-La briqueterie Beaudoin, mentionnée en 1856.
-La fabrique d'eau de Javel Léopold Mallard, mentionnée en 1876.
-Le moulin à farine, dit Moulin d'Auguste, établi sur le ru de Grandrû et mentionné en 1864, date à laquelle il est équipé d´une roue hydraulique verticale à augets (diamètre 4,30 m, largeur 0,36 m).
-Le moulin de Haut, établi sur le ru de Grandru, qui appartient à M. Morcrette, en 1864, date à laquelle il est équipé d'une roue hydraulique verticale à augets (diamètre 6 m, largeur 0,55 m).
-Le moulin Damcourt, détruit au 16e siècle et rétabli.
-Le moulin Becquerel, attesté en 1389. Reconstruit vers 1780, il est toujours en activité en 1851.
Habitat
73 bâti INSEE ; 44 repérés ; 5 étudiés. Voir cartes et graphiques.
Chronogrammes relevés sur les édifices repérés : 1845, 1850, 1874.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.