Situé entre Bavay et Le Quesnoy, le village de Gommegnies est adossé à l'est à la forêt de Mormal. Le noyau est implanté sur le versant de l'Aunelle, ses deux rues principales, la rue du Centre et la rue Neuve, étant parallèles au cours du ruisseau.
La commune est caractérisée par un réseau viaire très important, constitué d'une série de voies parallèles reliant le noyau à la forêt de Mormal. En effet, pas moins de six chemins parallèles reliaient le centre à la forêt, formant des hameaux extrêmement étirés. Comme leur nom l'indique (Sarloton, le Grand Sart, les Haies de Bailleul...), il s'agit de territoires défrichés progressivement. M. Payen a mis en évidence le formidable accroissement démographique de ces hameaux, en particulier entre 1727 et 1737 (de 25% sur la période étudiée), dû au développement de l'exploitation forestière. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, naît une opposition entre ces hameaux, en particulier celui du Carnoy, et le centre du bourg. Dans les années 1870, outre des fermiers, ces extensions bâties accueillent en effet les ouvriers du bois, des briqueteries, d'une savonnerie, ainsi que les ouvriers employés à la construction du chemin de fer (la première gare de Gommegnies est ouverte en 1885). En opposition à la population du centre-bourg, les habitants excentrés développent le hameau du Carnoy avec la construction d'une église, d'une maison vicariale, ainsi que d'écoles. C'est en effet en 1880 que la commune connaît son taux de population la plus élevée avec 3 500 habitants, répartis en particulier dans les hameaux.
Depuis 1911, la commune a vu décroître sa population jusqu'en 1999 avec 2 040 habitants (en hausse depuis le recensement de 2007 avec 2 240 habitants). Certains chemins menant à la forêt ont ainsi disparu, tel celui qui traversait le Bois Dame-Agnès.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.