Selon P. Duvillers, le presbytère a été construit ou reconstruit en 1535, à l'instigation de Georges d'Egmont, abbé de Saint-Amand et évêque d'Utrecht ; une clef de linteau, récupérée lors de la démolition récente du mur de clôture prolongeant l'aile en retour du logis, le long du fossé (déposée à la mairie), porte les armes du commanditaire et la date de 1537, qui pourrait être la date de fin des travaux.
Toujours selon le même auteur, le presbytère est détruit lors de la révolte des Gueux en 1566 et reconstruit. Il semble avoir été à nouveau reconstruit au 18e siècle (analyse stylistique) et "restauré" en 1809 à la suite des dégâts causés par un ouragan (A.D. Nord, Série O). Distant d'environ 300 m de l'église, il est envisagé un temps de le vendre et de le reconstruire à proximité du lieu de culte ; ce projet est abandonné (A.D. Nord, série O).
En 1847, l'architecte valenciennois Alexandre Grimault dresse un projet de restauration et d'agrandissement, malgré la mauvaise volonté de la commune ; la réception définitive des travaux a lieu en 1850. Le projet de Grimault se traduit par la construction d'un étage (le presbytère étant primitivement en rez-de-chaussée), afin de ménager deux chambres "au-dessus du salon et de la bibliothèque" ; la construction d'un fournil et d'un "trou à charbon" à gauche de l'accès à la cour ; enfin la réparation des murs extérieurs et pose de gouttières (A.D. Nord, série O).
En 1859, l'architecte Louis Dutouquet rédige un projet, dont on ignore s'il a été exécuté, de remplacement des toitures de la grange et de la remise en employant des tuiles creuses vernissées bleues pour harmoniser les nouvelles couvertures avec celles qui existaient déjà sur les autres bâtiments (A.D. Nord, série O). Les cadastres de 1830 et de 1912 montrent que l'ensemble était composé de deux corps, chacun en équerre. Le bâtiment abritant le fournil et la remise à charbon édifiés sur les plans de Grimault ont été détruits après 1912. Le presbytère et ses dépendances ont été récemment vendus à un propriétaire privé et sont en cours de restauration.
Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.