Photographe. Région Hauts-de-France.
- inventaire topographique, PNR Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut - Saint-Amand-les-Eaux
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Commune
Rosult
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Lieu-dit
Ferme de Hongrie
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Adresse
698 rue du Capitaine-Deken
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Cadastre
1830
E139 à 149 ;
1912
877 à 879, 881 à 889 ;
2003
A 543, 544, 546, 2391, 2392
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Dénominationsferme
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AppellationsCense de Hongrie
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Parties constituantes non étudiéesgrange, étable, bergerie, écurie, fournil, tribunal, cour
La cense d'Hongrie (autrefois Hungrie, Angrie dérivé du latin Agri, désignant les champs ou terres travaillées) est une des quatre exploitations que possède l'abbaye de Saint-Amand sur le territoire de Rosult. Une première ferme est signalée en 1281. Dès avant le 17e siècle et jusqu'à la Révolution s'y exerçait la justice et le pouvoir communaux et le censier exploitant la ferme faisait office de mayeur. Le bâtiment de justice, dit plaidoyable, semble dater de la première moitié du 15e siècle et a été remanié aux 18e et 19e siècles. Le plan terrier de 1664 indique la disposition de la ferme. L'observation de l'édifice permet de situer la reconstruction en partie entre la fin du 17e siècle et le milieu du 18e siècle. Les cadastres successifs de 1830 et 1912 confirment cette disposition, seule une construction carrée (pigeonnier ?) située au centre de la cour est détruite, ainsi qu'un bâtiment en pan de bois et chaume.
Selon Duvillers, la chapelle Notre-Dame Auxiliatrice, construite en 1872, remplace celle construite en 1812 qui remplaçait Notre-Dame Plaidoyable, détruite à la Révolution. Le logis a été remanié par l'ajout d'un appentis à la fin du 19e siècle. Au début du 20e siècle le mur pignon sud des étables a été reconstruit. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, le premier chartil a été remplacé par un logis et le second a été démonté. A la même époque, le fossé a été asséché.
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Période(s)
- Principale : Moyen Age, Temps modernes, 18e siècle, 19e siècle
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
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Dates
- 1872, porte la date
La ferme d'Hongrie a différents corps de bâtiment non jointifs organisés autour d'une cour trapézoïdale. Le porche est couvert de tuile plate et tuile mécanique vernissée. L'arc en anse-de-panier, à ressaut formé de deux rouleaux, est composé d'un appareil en grès soigneusement clavé. Le passage est encadré par les murs-pignons du logis et du bâtiment de justice dont le soubassement en moellons et blocs équarris de grès est un vestige antérieur au 18e siècle. Les parties remontées avec cartouche sont illisibles. Le pignon du logis conserve la trace d'un décor à motifs dits runiques (tradition régionale), un quadrillage de carrés sur pointe en chaux. Le logis en rez-de-chaussée surélevé comporte 10 travées, le niveau de combles est éclairé par trois lucarnes passantes coiffées en bâtière. Le bâtiment de justice, dit plaidoyable, est un bâtiment unique, par son affectation originelle, sa datation, ses dispositions, dans l'aire d'étude de la Campagne Habitée au sein du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut. Le rez-de-chaussée en moellons de grès équarris et chaînage d'angle et le linteau monolithe supporté par deux pierres à coussinet formant un arc en épaules de la porte d'accès à l'étage permettent de le dater du 15e siècle. Une épaisse corniche de brique couronne les murs gouttereaux. Au rez-de-chaussée, une porte côté cour ouvre sur une pièce éclairée par un jour en archère (cachot ?), une seconde porte sur un escalier, bordé de rampes droites à balustres, mène à un étage compartimenté en deux chambres par des cloisons en bois. L'écurie, située perpendiculairement au logis, présente un important coyau côté cour. Les ouvertures du mur antérieur (sur cour) présentent un encadrement de type tournaisien (alternance brique et calcaire) et l'arc segmentaire est surligné par un rang de briques posées en boutisse et le mur postérieur est percé de jours. Les abouts de poutre en mortaise et les clavettes forment des ancres en bois solidarisant murs et poutraison. Les étables, d'une longueur peu commune, en brique, conservent des moellons de grès et de calcaire carbonifère en soubassement qui témoignent d'un vestige ancien. L'imposante grange dîmière, dont la lisibilité est rendue difficile par les appentis modernes, est bâtie en brique sur un soubassement de grand appareil en grès et calcaire, dont les blocs sont calés à l'aide de tuiles plates. Elle est accessible par deux passages charretiers couverts d'un arc de type intermédiaire entre l'anse-de-panier et le segment de cercle en appareil de type alterné tournaisien. Les jours d'aération sont protégés par des grilles de fer. Un bâtiment ayant fait office de fournil (?) est situé à l'arrière du logis. La chapelle Notre-Dame Auxiliatrice est intégrée au mur d'enclos du vaste jardin, de forme triangulaire, bordé par la ligne de chemin de fer situé devant la ferme.
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Murs
- brique
- grès
- calcaire
- moellon
- appareil mixte
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Toitstuile flamande, tuile flamande plombifère, tuile mécanique plombifère, tuile plate
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Étagesen rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général, ADAGP
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général, ADAGP
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général, ADAGP
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général, ADAGP
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général, ADAGP
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général, ADAGP
- (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
Documents d'archives
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AD Nord : Série P (cadastre) : 31/ 624 (1830).
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AD Nord : Série P (cadastre) : P31/ 624 (1912).
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DUVILLERS, Paul. Petite monographie de la paroisse de Rosult. Cambrai : Imprimerie R. Villette, 1950.
Documents figurés
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Plan terrier des propriétés de l'abbaye de Saint-Amand, 1664 (Archives privées).
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Saméon. Plan terrier de 1665 (AC de Saméon).
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Cartes postales, vers 1900 (coll. part.).
Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.