Dossier d’œuvre architecture IA02010845 | Réalisé par
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • patrimoine de la Reconstruction
Résidence OPAL (ancien immeuble sans affectation immédiate)
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Tergnier
  • Commune Tergnier
  • Adresse rue Rebequet , boulevard Jean-Rostand
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    ISAI - immeuble sans affectation immédiate, Résidence Opal
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, jardin, aire de stationnement

Un article paru dans la revue l'Architecture d'Aujourd'hui (1950), présente la réalisation des architectes Perrot, Du Bois d’Auberville et Lejemble.

"Le programme fixait quarante logements en habitations collectives. Ces logements ont été répartis dans quatre bâtiments (élevés d'un rez-de-chaussée sur sous-sol partiel et de trois étages), situés de part et d'autre de la voie axiale conduisant à la Cité des Cheminots. Trois de ces bâtiments comportent un escalier desservant huit logements ; le quatrième, deux escaliers en desservant seize. Les quarante logements se répartissent en : deux de deux pièces, quatorze de trois pièces, vingt-quatre de quatre pièces. En annexe, il a été prévu des garages particuliers ou ateliers, protégeant des vents du nord, les jardins, coins de repos et jeux pour les enfants. Chaque appartement comprend : entrée, salle familiale, cuisine, salle d'eau, w.-c. et une à trois chambres. Sur le palier, un local pour les compteurs et un local pour vidoir à ordures sont communs à deux appartements. Cuisine, salle d'eau, w.-c. sont groupés sur un seul côté de façade, d'où installation sanitaire économique et orientation nord ou est pour ces services, les pièces d'habitation sont orientées sud ou sud-ouest.

Construction : Ossature en béton armé, murs de remplissage à double paroi comprenant : briques de parement en façade, vide d'air de 0,04 et parpaing en ciment et en briques concassées de récupération. Encadrements de baies en ciment pierre "Ferrebthe". Menuiseries de dimensions normalisées : extérieures en chêne, intérieures en sapin. Les locaux pour deux chaufferies ont été prévus mais, faute de crédits, le chauffage central n'a pu être réalisé. La surface totale construite pour les quarante logements, y compris services communs, mais sans garages et ateliers, est de 6.296 m2. Le prix, au mètre carré, est de 11.350 francs".

La construction, sur des terrains proches de la bonneterie, est autorisée par le Conseil municipal lors de sa séance du 9 décembre 1945. Les immeubles sont visibles sur une vue aérienne (IGN) d'avril 1949, qui montre que les garages prévus à l'est ne sont pas construits. Des jardins potagers sont présents dans le coeur d'îlot à l'ouest, jusque dans les années 1990. Des garages sont construits au début des années 2000 à l'ouest.

L'ensemble comprend quatre immeubles de 3 étages carrés sur cave, implantés en L par groupes de deux, de part et d'autre d'une avenue. Les immeubles sont construits en parpaings de ciment et de briques concassées avec brique de parement et couverts de toits à croupe en métal (zinc ?). Ils sont implantés parallèlement à la voie (avenue Jean-Rostand et rue Rebequet), en retrait d'une clôture végétale protégeant les logements du rez-de-chaussée. Trois immeubles sont distribués par une cage d'escalier centrale, le quatrième (rue Rebéquet) plus long, compte deux cages d'escalier. A l'exception de l'immeuble C situé sur la rive est de l'avenue Jean-Rostand, l'accès s'effectue depuis la cour jardin en coeur d'îlot à laquelle on accède par un passage entre les deux immeubles. Chaque cage d'escalier est cependant accessible par une petite porte depuis la rue. Chaque appartement dispose d'un ou deux balcons.

Les terrains sont délimités par des haies taillées (côté rue) et occupés par des carrés de jardins (à l'ouest), des pelouses (à l'est), dix garages (à l'ouest) et deux petites aire de stationnement (à l'est et à l'ouest).

  • Murs
    • béton béton armé
    • matériau synthétique en gros oeuvre
    • brique parement
  • Toits
    métal en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Typologies
    habitat collectif (milieu 20e siècle)
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public départemental
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

C'est l'une des plus anciennes réalisations identifiée de la collaboration de ces trois architectes, dont deux d'entre eux, Pérot et Du Bois d'Auberville, avaient été l'élève de Paul Tournon et Gustave Umbdenstock, dont on connaît le lien étroit avec la Compagnie des Chemins de fer du Nord.

Documents d'archives

  • AC Tergnier. Tergnier. Registre des délibérations du conseil municipal (1936-1958).

  • "Tergnier. Immeubles d'Etat (ISAI)". L'architecture aujourd'hui, octobre-novembre 1950, p. 101.

Documents figurés

  • Tergnier. Vue aérienne, 16 avril 1949 (IGN ; C2610-0041_1949_F2610-2910_0005).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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