Le Conseil municipal de la ville de Tergnier décide l’érection d’un monument à la mémoire des enfants Ternois morts pour la patrie, dans sa séance du 13 février 1921. Le comité d’études, désigné à cet effet, fait "appel à la générosité de tous les habitants de Tergnier, tant à ceux déjà rentrés dans les ruines, qu'à ceux qui sont encore réfugiés à travers le pays. L’œuvre de patriotique reconnaissance entreprise obtiendra, nous en sommes certains, l’approbation et la participation de tous" (Le Grand écho de l'Aisne, 18 juin 1921, p. 2).

Le Conseil municipal décide de placer le monument aux morts au centre du futur square (DCM 24/1/1922 ). Le monument est commandé à Gourdon, directeur des marbreries générales (DCM 27/9/1922).

Lors de la séance du 7 juin 1924, le maire de Tergnier "M. Claudon propose que le nom du Docteur Grégoire, ancien maire de Tergnier, décédé à Salonique en qualité de médecin-major, figure sur le monument, en tête de la liste des enfants ternois morts au Champ d’Honneur. M. Grégoire [...] a rendu des services éminents à la ville de Tergnier, à la prospérité de laquelle il s’est sacrifié. On lui doit ce témoignage de reconnaissance. […] M. Léonard fait remarquer qu’à son avis, le conseil municipal n’étant en la circonstance, qu’un souscripteur au même titre que tous ceux qui ont apporté leur obole, n’a pas qualité pour émettre le vœu proposé qui semble avoir pour but de faire pression sur les décisions du comité. Les morts de la Grande Guerre sont tous égaux. Il ne saurait être établi entre eux aucune distinctions, quelle qu’elle soit, attendu qu’ils ont, pour un idéal commun, consenti le même sacrifice".  Le Conseil municipal adopte cependant la proposition.

Le Grand écho de l'Aisne (8 avril 1925, p. 3) annonce l'inauguration du monument le 25 avril 1925, sous la présidence du sénateur Paul Doumer.

La présence, à la base du monument, de bas-reliefs et de casques posés sur des lauriers (en galvano-bronze) est attestée par les photographies prises dans les années 1930, qui montrent que le monument était entouré d'une bordure en béton (?) délimitant un espace circulaire planté.