Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
- enquête thématique régionale, La première Reconstruction
- patrimoine de la Reconstruction
- patrimoine industriel, le Chaunois industriel
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Fournier BertrandFournier Bertrand
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Tergnier
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Commune
Tergnier
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Adresse
place Lionel-Lefevre
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Cadastre
2017
AD1
593
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Dénominationsgare
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéeshalle
Détruite au cours de la première guerre mondiale, la première gare de Tergnier est construite en 1859, peu après la mise en service des premières liaison ferroviaires.
En janvier 1920, la Cie du Nord n'envisage pas la construction d'une nouvelle gare "moderne, l’importance de Tergnier au point de vue voyageurs et marchandises ne permettant pas de l’assimiler à la catégorie des gares de grand transit. Pour que la ville puisse avoir cette gare, il y aurait lieu [...] de bien vouloir autoriser la Cie à percevoir des surtaxes sur les billets de voyageurs et sur le transport des marchandises [...] afin que le supplément de recettes permette de rembourser les dépenses occasionnées". Le Conseil municipal est favorable à cette proposition et demande que les abords de cette nouvelle gare soient élargis" (DCM 24/01/1920).
En juillet 1922, le Conseil municipal accepte que l'embellissement du "bâtiment type" de la Cie du Nord soit effectué aux frais de la ville de Tergnier. D’après le projet établi par la Cie des chemins de fer du Nord, l’embellissement du bâtiment des voyageurs et des clôtures exigeraient une dépense supplémentaire estimée à [...] 260.000 francs, grâce à laquelle la ville de Tergnier pourrait obtenir une construction répondant mieux à ses aspirations et dont l’attrait serait susceptible de favoriser le commerce local". La subvention de la ville doit être financée par un emprunt et une surtaxe (DCM 07/07/1922).
Pour sa reconstruction, elle est déplacée vers le nord, à son emplacement actuel. L'édifice est dessiné par l'architecte et ingénieur Urbain Cassan. Dans un article publié dans La Construction moderne en 1931, Anthony Goissaud indique que la gare est construite après la Cité, "dans un genre nouveau qui ne rappelle en rien le vieux bâtiment principal détruit de l'ancienne gare et qui était en briques". Il écrit aussi que "ce bâtiment, fréquenté par les voyageurs, est resté [longtemps] inachevé, laissant apparentes sa structure et sa maçonnerie brute. L'année dernière les parements ont été terminés, décorés, le hall achevé et maintenant la gare composée d'un rez-de-chaussée et d'une partie centrale plus élevée enveloppant le hall, est achevée ; elle constitue un nouveau type de gare de chemin de fer".
Le bâtiment comprend un hall central d'entrée formant un pavillon plus élevé et deux ailes abritant les bureaux et services de messagerie (au sud) et le service de bagages et des bureaux (au nord). Le bâtiment en rez-de-chaussée, au nord, pourrait avoir abrité des logements pour le personnel d'astreinte de la gare. Les photographies des années 1930 montrent que les portes de ces ailes étaient protégées par une marquise avec un cartel portant l'inscription MESSAGERIE (au sud) et SORTIE (au nord). Une marquise protégeait les trois portes ouvrant sur le hall. Enfin un lanternon orné d'horloges sur chacune des quatre faces surmontait la voûte en béton du pavillon central.
La gare est restaurée après la seconde guerre mondiale. L'aile nord est réduite de neuf à trois travées, la marquise qui protégeait la porte (façade est) est supprimée, comme celle qui courait le long du bâtiment côté quai. Un tableau commémoratif des morts est fixé sur le mur nord.
Mise en service en octobre 1948, elle présente des "dispositions qui classent Tergnier parmi les plus grands triages modernes de la SNCF" (Revue générale des Chemins de fer, 1949).
Le couvrement de la gare a été modifié dans le 3e quart du 20e siècle (modification de la toiture, suppression du lanternon et de l'ancienne horloge, remplacement de la marquise).
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Principale : milieu 20e siècle
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Cassan Urbainarchitecte, ingénieur attribution par sourceCassan Urbain
Né à Narbonne en 1890. Mort à Paris (XIV) en 1979. Architecte polytechnicien. Après des études à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts et à l'École polytechnique (promotion 1911), Urbain Cassan commence sa carrière à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il participe à la reconstruction du réseau après la Première Guerre mondiale avec l'ingénieur en chef Raoul Dautry. Ce dernier en fait son conseiller Celui-ci en fera son conseiller lors de son passage au ministère de l'Armement en 1939. En 1944, Raoul Dautry le nomme directeur général de la construction au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Il est architecte-conseil pour Électricité de France entre 1946 et 1955 et est nommé architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1953. Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1965 en remplacement de Paul Tournon. Il a présidé l'ordre des architectes.
Urbain Cassan est à l'initiative d'une enquête lancée en 1941 (appelée « chantier intellectuel 1425 ») sur l'architecture rurale en France menée par Georges-Henri Rivière dans le cadre du Musée national des arts et traditions populaires.
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Personnalité :
Compagnie des chemins de fer du Nordcommanditaire attribution par sourceCompagnie des chemins de fer du NordCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
La gare comprend deux bâtiments en rez-de-chaussée implantés suivant le même alignement : le bâtiment des voyageurs et un bâtiment secondaire au nord, ainsi qu'une halle aux marchandises, au nord du bâtiment secondaire.
Le bâtiment des voyageurs est formé d'un pavillon flanqué de deux ailes d'inégale longueur (28 m. au sud et 10 m. au nord). Il est construit en pan de béton avec remplissage de briques et couvert d'une toiture à croupes masquée par une ceinture d'ardoises. Une horloge surmonte l'entrée principale, dont les trois portes sont protégées par une marquise. Un passage souterrain donne accès aux quatre quais.
Une plaque fixée sur le mur ouest du hall d'entrée porte l'inscription : Ce bâtiment rénové / est inauguré le 23 septembre 1968 / par messieurs / DESALLANGRE maire de Tergnier / LENNUIEZ directeur de la Région / SNCF d'Amiens.
Un tableau commémoratif des morts à la mémoire des agents de la région ternoise tués par faits de guerre en 1914-1918 et 1939-1945 est fixé sur le mur nord. Il porte le logo de la SNCF (1939-1947).
Deux plaques commémoratives sont incrustées dans la partie basse du mur :
1- Hommage / aux cheminots / tombés au champ d'honneur / en souvenir de nos morts / "La Moskowa et l'Argonne" / Anciens combattants des 113e, 313e RI et 39e RI
2- Le personnel exploitation / à son chef de gare / MAURICE HERMENT / mort en déportation.
Une plaque à la mémoire de Pierre Sémard est également fixée dans la partie supérieure du mur nord.
Le bâtiment secondaire (ossature en béton armé et remplissage de briques) conserve ses dispositions d'origine avec une couverture en béton.
Au nord, la halle de marchandises (plateforme d'approvisionnement de la région d'Amiens) est construite à ossature en béton armé et remplissage de briques. ;la voûte en béton est surmontée d'un lanternon qui fournit un éclairage zénithal. La halle compte 10 portes (à l'ouest) dont plusieurs ont été murées. Les pignons sont ouverts à l'est pour laisser pénétrer la voie à l'intérieur de la halle où se trouve un quai de (dé)chargement.
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Murs
- béton pan de béton armé
- brique enduit
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Toitsbéton en couverture
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Étagesen rez-de-chaussée
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public
Comme les gares de Chauny et de Saint-Quentin, la gare de Tergnier n'est pas reconstruite sur un plan type. Achevée en 1930, elle constitue un variante de celle de Lens (1927), avec des dimensions plus modestes adaptées à l'importance de son trafic. La rénovation du bâtiment des voyageurs après la seconde guerre mondiale avait conservé la magnifique voûte en béton qui formait la couverture, ainsi que le lanternon à quatre cadrans d'horloge visibles depuis plusieurs endroits de la ville.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AC Tergnier. Tergnier. Registre des délibérations du conseil municipal (1912-1927).
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PIERSON, A. MARTIN, R. "La gare de triage de Tergnier". Revue générale des Chemins de fer, 1er février 1949, p. 66-72.
Bibliographie
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PREVOT, Aurélien. "La reconstitution du réseau ferré d'intérêt national de l'Aisne". In A la Conquête des ruines. Actes du colloque de Soissons, 29-30 novembre 2019, p. 15-34.
Documents figurés
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La gare de Tergnier. Extrait de L'Oeuvre de Reconstitution et la Solidarité Française les régions dévastées. Le Monde Illustré. Paris : Comité d'Action des Régions Dévastées, 1925.
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Tergnier (Aisne). La gare, carte postale, vers 1925 (coll. part.).
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La gare, le buffet de la gare et la passerelle, carte postale, vers 1930 (coll. part.).
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La gare de Tergnier. Carte postale, 3e quart 20e siècle (coll. part).
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La gare de Tergnier. Vue depuis les quais. Carte postale, 3e quart 20e siècle (coll. part.).
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
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