Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- patrimoine industriel, le Chaunois industriel
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Chaunois - Coucy-le-Château-Auffrique
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Commune
Charmes
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Adresse
1 à 19 rue Alfred-Maguin
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Cadastre
2015
AB
237 à 239 ; 247 à 253
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Dénominationscité ouvrière
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AppellationsAlfred-Maguin
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Parties constituantes non étudiéesrue, cour, bûcher, latrine
Après avoir construit une première cité ouvrière en 1900, entre la Grande Pièce et la rue du Château, Alfred Maguin saisit l'opportunité offerte par le chantier de la nouvelle église pour proposer de donner à la commune un terrain qu'il possède, pour l'aménagement d'une nouvelle voie de communication. En décembre 1909, le projet qu'il présente devant le conseil municipal consiste en "l'ouverture d'une rue de 7 m de largeur sur 108 m de long, partant de la rue de Bertaucourt et longeant la place de la Mairie pour aboutir à la Grande pièce, et d'une seconde rue perpendiculaire à la précédente qui aurait 6 m de largeur, partant de l'extrémité sud du terrain de M. Maguin pour aboutir au terrain de M. Schmidt" (registre de délibérations du Conseil municipal. AD Aisne ; E Dépôt 83 D 6). Cette rue permet de relier la nouvelle église à la place du village et l'ancienne rue Centrale (rue Aristide-Briand). En août 1910, la rue est construite et le conseil municipal décide, en remerciement du terrain offert, de l'appeler rue Alfred-Maguin. Le long du côté sud de cette nouvelle rue, l'industriel fait construire cinq maisons à deux unités d'habitation, achevées à la fin de l'année 1911.
A l'issue de la Première Guerre mondiale, malgré les destructions des édifices voisins, les maisons de cette cité ouvrière sont quasiment intactes. Les cartes postales de la rue et le rapport de l'architecte ne parle que de "dégâts mineurs", pour trois maisons qui font l'objet de réparations. Les plans dressés en 1921 à cette occasion renseignent sur la distribution intérieure. Chaque logement ouvrait au rez-de-chaussée sur une chambre qui communiquait avec la pièce à vivre et la cuisine, située à l'arrière. Une autre chambre était accessible depuis la cuisine. Un escalier, situé dans la grande pièce de vie, desservait deux chambres et un grenier à l'étage. Enfin, un bûcher et des latrines se trouvaient dans l'aile en retour sur la cour.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1911, daté par source
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Auteur(s)
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Personnalité :
Maguin Alfredcommanditaire attribution par sourceMaguin Alfred
Alfred Louis Auguste Maguin nait le 18 août 1851. Ingénieur civil des mines, puis Industriel spécialisé dans la fabrication de couteaux et coupe-racines de l'industrie sucrière, il développe son entreprise à Charmes (Aisne). Homme politique.
Nommé Chevalier de la Légion d'honneur le 3 janvier 1892, puis Officier de la Légion d'honneur le 14 août 1900, puis Commandeur de la Légion d'honneur le 9 mars 1908. Il décède le 21 mars 1935 dans sa 84e année.
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Personnalité :
La petite cité ouvrière occupe le côté sud d'une voie, longue de 100 m environ, reliant la rue principale du village à la nouvelle église construite en 1911. Elle est séparée de la place du village qui lui fait face au nord par une rangée d'arbres. L'ensemble est composé de cinq maisons à deux unités d'habitations, séparée les unes des autres par un passage qui permet d'accéder à une petite cour située à l'arrière. Elles sont implantées en alignement de la rue, chacune sur environ 18 m de long. Elles sont construites en brique et couvertes de toit en ardoise, à longs pans et pignons couverts. Seule la première maison qui donne également sur la rue Aristide-Briand possède un retour de toiture en demi-croupe et une entrée déportée sur le retour sur cour donnant sur la rue Aristide-Briand. Bâties en partie sur un vide sanitaire, elles présentent une élévation de type ternaire avec entrée centrale depuis la rue. Les combles à surcroît sont éclairés, côté rue, d'une lucarne de toit. La limite du comble est soulignée par un bandeau décoratif en brique silico-calcaire blanche, qui court le long de la façade et épouse le cintre des ouvertures. Les motifs décoratifs sont complétés par de simples losanges en brique blanche ponctuant l'axe de chaque ouverture. A l'arrière, chaque logement dispose de petites dépendances attenantes servant à l'origine de bûcher et de toilettes.
Mutations et remaniements observés : enduits et crépis sur certaines façades sur rue.
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Murs
- brique
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Toitsardoise
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Étagesétage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- demi-croupe
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Typologieslotissement de type filaire ; maison à deux unités d'habitation
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Statut de la propriétépropriété privée
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Référence Patriarchetitre courant : ancienne cité ouvrière, rajouter la photo que j'ai faite depuis l'église, pour montrer les maisons les plus anciennes ?, vérifier la datation
Les cartes postales éditées après la Première Guerre mondiale montrent que l'une des maisons a accueilli le bureau de poste. Ce changement d'affectation souligne l'adaptation de ces maisons, qui ont parfois été transformées pour accueillir des commerces ou des services publics. Ce changement d'affectation qui devait être motivé par la situation de l'édifice donnant sur la place du village a sans doute aussi été rendu possible par le développement de la cité-jardin qui se construisait plus haut sur la commune et offrait de nouvelles perspectives de logements pour les ouvriers de l'usine.
- (c) Département de l'Aisne
- (c) Département de l'Aisne
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Aisne. E Dépôt 83 D 6. Archives communales déposées de la commune de Charmes. Registre des délibérations du Conseil municipal, 1891-1914.
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AD Aisne. Série R ; 15 R 772. Dossier de dommages de guerre des propriétés de M. A. Maguin à Charmes et Andelain, 1920-1924.
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AC Charmes ; [non coté]. MORELLE (Henri). Charmes (Aisne), un village, une histoire. Manuscrit. [Histoire communale].
Bibliographie
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SUDANT, Pierre. Évolution économique et sociale d'une commune rurale de l'Aisne, Charmes. XIXe & XXe siècles. Mémoire de maîtrise : Paris Sorbonne : 1975.
Documents figurés
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Charmes. Rue Alfred Maguin, carte postale, 1919 (coll. Martine Hilt-Maguin).
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Plans coupes et élévations des maisons de la cité ouvrière, rue Alfred Maguin, à Charmes, dressé par J. et J.-M. de Montarnal, architectes, 20 novembre 1920 (AD Aisne ; 15 R 772).
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La rue Alfred Maguin et la cité ouvrière, carte postale, vers 1930 (coll. part.).
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Vue aérienne de Charmes, carte postale, vers 1950 (coll. part.).
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France