D'après Hervé Coulaud, le bureau de poste, intégrant des fonctions administratives, politiques et sociales, constitue un des éléments du réseau des édifices publics en région mis en place au cours de la IIIe République. Avant 1914, les édifices postaux étaient situés dans des bâtiments civils, pourvus d'écurie, de grange ; ils remplissaient parfois même la fonction d'auberge. La nouvelle organisation interne des postes ne permet plus cette intégration, exigeant des édifices spécifiques. Son architecture connaît alors une évolution certaine au cours de la reconstruction. Le bureau de poste occupe désormais une importance particulière dans le paysage communal, faisant ainsi partie prenante de l'urbanisme du village ; en effet, il est l'un des rares bâtiments civils en milieu rural, devenant au même titre que la mairie ou l´école le symbole de la commune. D'après Yves Cousquer, il possède une architecture propre : un plan-type conçu par le service des bâtiments est établi. La multiplication des fonctions de la poste engendre une mutation au sein même de son architecture : disposition plus rationnelle, modernisation des conditions de travail, espace d'accueil plus vaste.