Les maisons d'Aizy-Jouy
112 bâti INSEE ; 24 repérées ; 13 étudiées
Entièrement détruites lors des combats de la Première Guerre mondiale, toutes les maisons du village ont été reconstruites au cours de la deuxième décennie du 20e siècle. Les architectes ayant travaillé à la réhabilitation des habitations d'Aizy-Jouy sont P. Tonin et P. Moreaux, à Vailly-sur-Aisne.
Les constructions, orientées parallèlement ou perpendiculairement à la voie de circulation, occupent le plus souvent le fond de la cour. La façade reçoit toujours un traitement spécial : généralement en brique ou en pierre de taille, elle est plus rarement recouverte d'enduit, les trois élévations latérales étant constituées d'un blocage de moellon laissé à nu. Souvent saillantes, les chaînes d'angles harpées, en brique ou pierre de taille, présentent rarement l´alliance des deux matériaux. Une chaîne horizontale en brique souligne le toit, permettant une animation décorative du mur de façade. Le logis est quelquefois pourvu d´un étage alors qu´il reçoit systématiquement la présence d´un niveau sous combles. Le toit est le plus souvent à longs pans couvert d'ardoise ou de tuile. Seules les maisons de la rue de Chavignon sont accolées, les autres se trouvant en milieu de parcelle. Certaines habitations, dont les fondations datables d'avant-guerre sont encore visibles, n'ont pas été reconstruites (rue du Château). Une baraque provisoire est présente au n°3 Rue du Haut de Jouy.
Les logements sont parfois accompagnés d'un ou de plusieurs bâtiments agricoles (jamais plus de deux) : leur orientation varie selon la largeur de la rue, à laquelle ils doivent se plier.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.