Une église est mentionnée à Beaumé dès la fin du 12e siècle. Les éléments encore en place de l'église primitive semblent cependant dater stylistiquement du 14e siècle, en subsistent partiellement le choeur en pierre calcaire et la nef avec ses arcades en tiers point. Une campagne de reconstruction a lieu au cours de la 2e moitié du 17e siècle avec le réaménagement de la nef, la construction de la façade occidentale et la restauration des bas-côtés. Certaines baies du bas-côté nord semblent avoir conservé leur châssis vitré en plomb d'origine. L'église a longtemps été une annexe de Leuze, Beaumé étant primitivement rattaché à Leuze. Les travaux du choeur incombait au décimateur, l'abbaye Saint-Pierre de Bucilly. En 1742 une visite du maître d'école constate l'importance " des letres et blazsons de l'église ", consistant en près de " 91 toises de letre et 32 blassons tant dedans que dehors ". En 1745 l'église est mentionnée comme dépendant de la cure de Leuze, elle est érigée en paroisse en 1780. L'église fait l'objet de travaux de réparations en 1835 (oeil-de-boeuf de la façade occidentale) et en 1841. En 1874 devant le constat du mauvais état du bas-côté sud, la commune entreprend des travaux. En 1875 les plans et devis de restauration sont approuvés, la décision d'entreprendre les travaux est prise le 12 mai 1875 mais en 1877 aucun chantier n'a encore été ouvert. Le 25 mars 1878, il est fait mention des travaux réalisés : restauration des bas-côtés, consolidation de la maçonnerie intérieure, reconstruction des arches du bas-côté sud, consolidation du clocher par des poutres de fer. Le bas-côté a été totalement reconstruit, sous la conduite de l'entrepreneur de maçonnerie Victorien Splingart, demeurant à Leuze. Les faux-plafonds ont été vraisemblablement mis en place lors de ces travaux. La sacristie, accolée au chevet plat, construite au cours de la 2e moitié du 19e siècle, paraît reprendre des bases plus anciennes. Le cimetière, situé dans le prolongement de la façade occidentale de l'église, comporte un ensemble de tombeaux, de chapelles funéraires et de monuments sépulcraux datant principalement de la 2e moitié du 19e siècle et du 20e siècle. Les monuments les plus anciens sont en pierre calcaire de Tournai dite pierre bleue ; ils comportent souvent des éléments décoratifs en fonte ou en fer forgé.