Stylistiquement, le relief est datable du milieu du 16e siècle. Avant de se trouver sur le mur nord de la chapelle de la Vierge, il était conservé dans la chapelle du cimetière de Vignacourt.
- enquête thématique régionale, les litanies de la Vierge
- mobilier et objets religieux
-
Monnehay-Vulliet Marie-LaureMonnehay-Vulliet Marie-LaureCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Grand Amiénois - Picquigny
-
Commune
Vignacourt
-
Adresse
Eglise paroissiale Saint-Firmin
,
rue Godard-Dubuc
-
Emplacement dans l'édifice
chapelle de la Vierge (mur nord)
-
-
Dénominationshaut-relief
-
Titres
- Vierge des litanies (la)
-
Période(s)
- Principale : milieu 16e siècle
Ce haut-relief prend la forme d'un tableau de forme rectangulaire verticale. Il est encadré par une architecture à l'antique, composée de deux pilastres aux chapiteaux ioniques et d'un fronton semi-circulaire. Les éléments figuratifs sont sculptés en haut-relief. L'ensemble a été réalisé en calcaire et peint de manière polychrome. Le cadre est en calcaire peint en faux marbre.
-
Catégoriessculpture
-
Structures
- élévation, rectangulaire vertical, en plein cintre
- pilastre, 2
-
Matériaux
- calcaire, décor en haut-relief, peint, polychrome, faux marbre
-
Précision dimensions
Dimensions totales : h = 122 ; la = 68,5. Dimensions de la Vierge seule : h = 44 ; la = 17.
-
Précision représentations
Au centre du tableau la Vierge est représentée la tête légèrement inclinée vers le bas et les mains jointes en prière. Ses longs cheveux roux sont détachés et tombent sur ces épaules, ils encadrent son visage qui a été mutilé et dont on ne distingue plus l'expression. Elle est vêtue d'une longue robe rouge et d'un manteau bleu mouchetés de pois noirs. Elle semble être figurée en ascension, idée renforcée par la présence de nuées dans la partie inférieure du tableau, mais aussi par le fond du relief dont le bleu, en léger dégradé, rappel le ciel.
Tout autour de Marie, les quinze emblèmes de ses litanies sont figurés sur des nuées, leur disposition étant la suivante (de gauche à droite) :
- le soleil, l'étoile et la lune (au-dessus de la Vierge, partie supérieure du relief)
- la porte du Ciel, le massif de roses, la Tour de David, les roses mystiques, le miroir sans tache, le puits et la fontaine (partie médiane du relief)
- le cèdre et l'olivier (de part et d'autre de la composition)
- le jardin clos et la Cité de Dieu (sous les pieds de la Vierge).
Dans la partie supérieure du relief, Dieu le Père est figuré à mi-corps, il porte la tiare pontificale, un orbe crucifère, et il est encadré par deux chérubins tenant un phylactère. Bien que la sculpture soit quelque peu abîmée, on peut penser qu'il levait la main en signe de bénédiction.
Les emblèmes des litanies sont disposés selon une certaine hiérarchie qui semble obéir aux lois naturelles. En effet, les emblèmes célestes sont représentés dans la partie supérieure du relief, sous la voûte créée par le fronton semi-circulaire. Les emblèmes de même nature, tels que le cèdre et l'olivier (végétaux) ou le puits et la fontaine (bâti en rapport avec l'eau), se font pendant.
Les emblèmes sont représentés comme des objets concrets, le fait qu'on leur ait adjoint des inscriptions permet non seulement de les identifier mais aussi de comprendre le message théologique transmis par l'iconographie. En associant la Vierge à quinze emblèmes figurant sa pureté et en se référençant à des appellations issus de l'Ancien Testament l'image témoigne de la pureté originelle de la Vierge et donc de son Immaculée Conception, dogme en plein développement au 16e siècle.
-
Inscriptions & marques
- inscription concernant l'iconographie, latin, récent, peint
-
Précision inscriptions
Inscriptions relatives à l'iconographie dans le phylactère se trouvant sous Dieu le Père dans la partie supérieure du relief : T[o]ta [p]ulchra es amic[a] [mea et] [ma]cula non est in te.
Inscriptions identifiant les emblèmes de la Vierge, de gauche à droite et de haut en bas : Electa ut sol/ Stella Maris/ Pulchra ut Luna/ Porta Coeli/ Plantatio Rosae/ Turris Davidica/ Rosa Mystica/ Speculum Sine Macula/ Sicut Lilium/ Cedrus Exalltata/ Puteus Aquaru[m] Viventiu[m]/ Fons Hortorum/ Oliva Speciosa/ Hortus Conclusus/ Civitas Dei.
-
État de conservation
- oeuvre restaurée
- repeint
- oeuvre incomplète
-
Précision état de conservation
La polychromie et les inscriptions ont probablement été restaurées à une époque récente, mais la peinture commence à s'écailler par endroit. La Vierge et Dieu le Père ont été mutilés, au niveau du visage pour la Vierge et du bras droit pour Dieu le Père. L'ensemble du tableau présente de nombreuses fissures.
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
-
Intérêt de l'œuvreÀ signaler
-
Protectionsclassé au titre objet, 1982/09/20
-
Référence MH
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Bibliographie
-
DUVAL (abbé) et JOURDAIN (abbé). Histoire et description des stalles de la cathédrale d'Amiens. Seconde partie. Monographie. Panneaux. Sa prédestination. Mémoire de la Société des antiquaires de Picardie. Amiens : Duval et Herment, 1844, tome VII.
p. 271 -
HAMON, André Jean-Marie. L'Histoire du culte de la Sainte Vierge dans les provinces ecclésiastiques de Rouen, Reims et Sens. In Notre-Dame de France ou histoire du culte de la sainte Vierge en France depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours. Paris : Henri Plon, 1865, tome V.
p. 287 et 291
Documents figurés
-
Vignacourt. Bas-relief de l'ancienne église : les Perfections de la Vierge, dessin à la plume par Louis Duthoit, milieu du 19e siècle. In Aimé et Louis Duthoit. Quelques cantons de Picardie. Amiens : CRDP, 1979.