Rapport du conservateur des antiquités, sur les oeuvres provenant de la chapelle d'Hémimont, que la commune souhaite aliéner, en 1928 (AC Bussus-Bussuel).
« Je suis allé voir les statues et fragments de statues provenant de la chapelle d'Hémimont que la municipalité de Bussus-Bussuel demande de faire mettre en adjudication.
Trois de ces statues m'ont paru d'une valeur artistique et archéologique qui s'oppose à une pareille aliénation :
-une mater dolorosa en bois. La Vierge est debout, les mains croisées sur la poitrine, les yeux au ciel. Le bras droit est brisé. Hauteur, environ 1 m 90.
-un évêque en bois polychromé ; debout, mitré, vêtu de la chape et bénissant. Le haut de la crosse est brisé fortement vermoulu par derrière. Hauteur, environ 0 m 90. XVIe siècle.
-une religieuse en bois polychromé vêtue d'une robe et d'un scapulaire blanc et d'une chape noire. Fortement vermoulue par derrière. Hauteur, environ 0 m 90. XVIe siècle.
A ces trois statues il convient d'ajouter les restes - dont la tête - d'un Christ également en bois, couvert de peinture et paraissant dater du XVIIe siècle.
Il y aurait lieu de retirer ces quatre pièces de l'adjudication, d'introduire pour elles une instance de classement [...].
Au cours de ma visite, j'ai vu dans la chapelle d'Hémimont un tableau sur toile du XVIIIe siècle représentant le patron de la chapelle, saint Michel terrassant le dragon. Sans être une oeuvre de premier ordre, ce tableau [...] n'est cependant pas dépourvu de valeur artistique. Accroché contre le mur du fond de la chapelle, il garnit fort bien cet endroit. [...]
Il existe enfin, dans la même chapelle, une statue en bois de Saint-Michel, du XVIe siècle [...]."
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.