Saint Adrien, officier dans l'armée de l'empereur Maximien, se convertit au Christianisme en en assistant aux supplices des chrétiens qu'il était chargé de présider à Nicomédie en 303. Il est emprisonné, ses membres brisés sur une enclume, et sa tête tranchée. Le lion couché à ses pieds est interprété moins comme un symbole de son courage que comme animal héraldique de la Flandre, où une partie de ses reliques fut transportée au 12e siècle à l'abbaye bénédictine de Grammont, et d'où son culte de diffusa dans les provinces du nord de la France (Flandres, Artois, Picardie, Normandie, Champagne). Toutefois, la ressemblance entre saint Adrien et saint Ferréol, patron de l'église, n'est peut-être pas étrangère à la présence de ce groupe à Fransu. Le personnage porte la tunique de soldat romain, mais la cuirasse, les genouillères, les coudières, ainsi que les jambières qui gainent ses mollets, évoquent l'armure en usage dans les premières décennies du 17e siècle. L'élégance du traitement, le hanchement et le canon assez élancé plaident également pour cette datation.