La statue se situe dans la mouvance de la fondation en 1854 par l'abbé Jules Chevalier, vicaire à Issoudun, de la société des Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus. Associant la Vierge au cœur sacré de son fils, il fonde également en 1874 la congrégation des Filles de Notre-Dame du Sacré-Cœur. La statue reprend l'iconographie de Notre-Dame du Sacré-Cœur fixée à cette époque, et témoigne également du renouveau du culte du Sacré-Cœur lié au sanctuaire de Paray-le-Monial. Du reste, elle est placée sur l'autel dont le tableau, sensiblement contemporain, représente le Cœur immaculé de Marie, autre dévotion favorisée à l'époque par le pape Pie IX. L'attitude de la Vierge comme le traitement et les coloris des vêtements permettent de la dater de la seconde moitié du 19e siècle, elle serait donc contemporaine des deux mouvements. La taille et le matériau de l’œuvre sont assez notables pour la période, et surtout le modelé des visages est remarquable.