Dossier de présentation du mobilier IM60001751 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Le mobilier de l'église Saint-Sauveur, Église paroissiale Saint-Sauveur
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Parties constituantes non étudiées
    cloche, chemin de croix, statue, confessionnal, fonts baptismaux, bénitier, socle, chaire à prêcher, croix, plaque commémorative, autel, gradin d'autel, tabernacle, chandelier d'autel, clôture de choeur, stalle, banc d'oeuvre, plaque funéraire, groupe sculpté, lampe de sanctuaire, tableau, clochette, plateau de communion, meuble de sacristie, bannière de procession, fauteuil de célébrant, prie-Dieu, chandelier des Ténèbres, calice, patène

Comme bien souvent dans les églises, les fonts baptismaux sont les éléments les plus anciens. La forme extrêmement simple de ceux de Noirémont rend toutefois difficile leur datation. Leur plan carré et leur aspect massif permettent toutefois de les situer à la fin du Moyen Âge (XIVe ou XVe siècle), période correspondant à une première phase d’ameublement. En effet, l’édifice compte en outre plusieurs sculptures en bois des XVe et début du XVIe siècles : le remarquable cortège des douze statues d’apôtres (ensemble classé MH) exposé dans la nef ; un saint évêque (inscrit MH), un Salvator Mundi (inscrit MH) et une sainte Trinité (groupe sculpté inscrit MH) dans le sanctuaire ; enfin, les deux piliers en bois sculptés d’écailles et surmontés d’animaux fantastiques sur lesquels repose une paire d’anges céroféraires (ensemble classé MH) sont des éléments de l’ancienne clôture de chœur.

Certainement à la suite de la reconstruction de l’édifice, il semble qu’une période d’ameublement importante ait eu lieu au cours du XVIIe siècle. De cette période datent le Christ en Croix de la nef, la statue de la Vierge aux raisins du sanctuaire ainsi que l’angelot agenouillé et tenant un objet (cierge ?) qui a pu faire partie du décor du maître-autel et qui est aujourd’hui conservé dans la sacristie. La cloche datée de 1657 et toujours en place est installée dans le clocher. Pierre Dufossé, le curé qui l’a bénie, a été inhumé en 1673 dans l’église comme l'indique sa plaque funéraire accrochée dans le chœur. Celle-ci liste également ses fondations obituaires réalisées en échange d’un clos de vigne et de 50 livres pour la cure de Noirémont et de 24 livres pour la cure de Froissy.

L’autel avec ses deux gradins (gradins classés MH) et son remarquable tabernacle tournant (classé MH) semblent avoir été acquis un peu plus tard au cours du XVIIIe siècle. Datés du XVIIe siècle, ils proviennent de l’église Saint-Sauveur de Beauvais (détruite) et auraient été achetés par la fabrique de Noirémont à cette époque. Les deux autels secondaires présents dans la nef sont également du XVIIe siècle. Proviennent-ils également du mobilier de l’ancienne église Saint-Sauveur ? Le style de l’autel côté nord le laisse penser. Celui côté sud semble être un ancien meuble de fabrique.

À la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle, un confessionnal et une chaire à prêcher enrichissent le mobilier. Le banc d’œuvre du chœur semble être un assemblage réalisé à cette époque. Il est constitué d’un ancien lambris et d’une clôture placée devant. L’ensemble des lambris semble en outre avoir été refait au cours du XIXe siècle. C’est dans la seconde moitié de ce siècle qu’est installé dans le chœur le tableau représentant les Saintes Femmes au tombeau (1867). Le chemin de croix (provenant de la maison d’édition Turgis à Paris) et plusieurs statues (Christ au sacré Cœur, Vierge de Lourdes, saint Joseph, saint Éloi, Vierge à l’Enfant) sont acquis au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

Au cours du XXe siècle, une plaque commémorative des morts pendant la Première Guerre mondiale est accrochée dans la nef vers 1920. Une statue de sainte Thérèse est offerte par une famille de la paroisse en 1931. Elle est bénie le 25 octobre lors de la fête du Christ-Roi (Claëys, 2015). Elle n’est plus sur son socle aujourd’hui. Après le concile de Vatican II (1962-1965), le maître-autel est détaché du fond du sanctuaire et un nouvel autel en bois est acheté. C’est certainement dans le contexte de ces réaménagements que le revers du tabernacle est fixé sur le dossier de la chaire à prêcher.

  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Turgis Louis Auguste , dit(e) Turgis Jeune
      Turgis Louis Auguste

      Fils d'un marchand d'estampes, Louis Auguste Turgis est né à Gouville-sur-Mer dans la Manche, le 2 mai 1818. Dans la seconde moitié du 19e siècle, il est lui-même imprimeur et éditeur, installé rue des Écoles à Paris (5e). Il meurt à son domicile 60 rue des Écoles, le 31 mars 1894.

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      imprimeur-éditeur signature
    • Auteur :
      Raffl
      Raffl

      Maison spécialisée dans la statuaire religieuse créée à Paris en 1857. Également connue sous le nom de La Statue Religieuse, elle reste en activité jusque dans les années 1920.

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      fabricant de statues signature
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Édifice
Église paroissiale Saint-Sauveur

Église paroissiale Saint-Sauveur

Commune : Noirémont
Adresse : rue de l'Église