Les plus anciens éléments du mobilier conservés dans l’église sont un tabernacle et un gradin d’autel qui pourraient remonter à la 2e moitié du 17e siècle. Il provenait certainement de l’autel de l’ancienne église. Le Christ en croix en bois polychrome accroché sur le pilier entre la nef et le transept pourrait également dater de la fin du 17e siècle. Enfin, une stalle installée à droite en entrant dans l’église pourrait remonter à la 2e moitié du 18e siècle. Il aurait pu être acquis lors de l’agrandissement de la nef signalé par L. Graves (1832) dans les années 1740.
Toutefois, la reconstruction de l’église entre 1861 et 1865 a entraîné un renouvellement complet des objets. Le mobilier actuel présente donc un ensemble très homogène de pièces aux formes et motifs néogothiques réalisées dans la 2e moitié du 19e siècle. Maître-autel, chaire à prêcher, confessionnal, ainsi que les autels secondaires de la Vierge et de Joseph (le gradin et tabernacle d’autel de la 2e moitié du 17e siècle sont remployés dans sa construction) datent de cette période. Un tableau figurant l’Annonciation, visible au-dessus de l’autel de la Vierge est également acquis. Le cortège des statues de saints de la nef placées sous des dais en plâtre de style néogothique n’est pas antérieur aux années 1860. Deux de ces statues en plâtre polychrome (dont celle de Charles Borromée conservée dans la tribune) portent en effet la date de 1872. Enfin, la reconstruction de l’édifice s’est accompagnée d’une importante commande de vitraux pour le transept et le chœur passées entre 1866 et 1879 à l’atelier Bazin du Mesnil-Saint-Firmin. Compte tenu de l'endettement de la fabrique et du conseil municipal à la suite de la reconstruction de l'église, des secours sont demandés à trois reprises (en 1874, 1877 et 1879) au ministère de l'instruction publique et des Cultes : au total, ce sont alors 850 francs qui sont octroyés pour l'achat "d'ornements, de chapes et de chandeliers" (AD Oise : 2 O 8350). La plupart des ornements sont encore conservés dans le chasublier de la sacristie.
La seconde période d’ameublement importante remonte aux années 1920. Les vitraux de la nef sont commandés à l’atelier de René Houille à Beauvais et financés par les paroissiens. L’iconographie de Jeanne d’Arc est bien représentée dans les éléments alors acquis (verrière de l’appel de saint Michel, statue de Jeanne d’Arc), en lien avec la fin de la Première Guerre mondiale (installation dans la nef de la plaque en mémoire des paroissiens morts pour la France).
Enfin, après le concile de Vatican II (1962-1965), un nouvel autel est installé au centre du chœur. L’ancien chemin de croix dont il reste neuf stations dans la sacristie est remplacé à la limite entre le 20e et le 21e siècle.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).