Si l’histoire de l’ameublement de l’église sous l’Ancien Régime n’est pas connue, deux éléments datés du 17e siècle ont été relevés. Il s'agit de deux plaques commémoratives. La première relate une fondation de messes établie par Pierre Grisel en 1679 en échange d’une rente en faveur de l’église. La seconde est la plaque funéraire de Jean Hautemer, curé de Fontaine mort en 1673 et inhumé dans l'église qui, contre un revenu de 200 livres octroyé à l’église, demande à cette dernière de faire dire des messes perpétuelles pour le salut de son âme.
Compte tenu des objets recensés et des sources consultées, il semble que ce soit à partir de la 2e moitié du 19e siècle que le mobilier de l’église se renouvelle et s’enrichit. En effet, dans l’inventaire établi en 1905 lors de la séparation de l’Église et de l’État, les dates inscrites dans la rubrique "origines" des objets sont toutes comprises entre 1850 et 1900. L’installation du maître-autel avec son retable architecturé ainsi que des autels secondaires semble se situer autour de 1850. En 1851, le confessionnal est acheté et Mme Lévêque fait don de la statue du Christ au Sacré Cœur placée au-dessus du tabernacle du maître-autel. La même année, le Christ en croix qui se trouvait sur un calvaire dans le village est transféré dans la nef. En 1879, les statues de saint Joseph, sainte Barbe et sainte Catherine visibles dans le chœur sont concédées par des donateurs différents. C’est également dans le dernier quart du 19e siècle que les verrières provenant des ateliers de H. Tétrelle puis de J.-E. Roussel à Beauvais sont posées. L’abbé Vasseur et sa famille offrent les fonts baptismaux actuels en 1893, tandis que le chemin de croix est donné en 1899 par Henri Millon.
Le reste des objets visibles date majoritairement du premier quart du 20e siècle. Les statues en plâtre de sainte Thérèse et de Notre-Dame de Lourdes se rattachent à cette période. Une plaque commémorative des morts pendant la guerre 1914-1918, signée Georges Bertin, est installée vers 1920. La chaire à prêcher, non mentionnée dans l’inventaire de 1904 pourrait avoir été acquise après cette date. Enfin, à la suite du concile de Vatican II (1962-1965), un nouvel autel est installé dans le sanctuaire.
Au début des années 2000, une partie du mobilier (notamment les autels) est repeinte dans le cadre d’un important programme de restauration qui concerne également l’architecture.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).