Dans l’état des connaissances actuelles, l’histoire de l’ameublement de l’édifice sous l’Ancien Régime ne peut pas être retracée. Plusieurs objets antérieurs à la Révolution sont néanmoins conservés dans l’église. L’élément le plus ancien semble être la statue en bois polychrome de saint Jacques Le Majeur attribuable au 16e siècle (classée MH). Les fonts baptismaux sont datables du 17e siècle. De plus, la chaire à prêcher en chêne pourrait se rattacher au dernier quart du 18e siècle (motifs chantournés, en accolades, correspondant au style ornemental de cette époque). L’inventaire des objets mobiliers de 1905 indique en outre que son acquisition est antérieure au "rétablissement du culte" (c’est-à-dire en 1802). Enfin, plusieurs parties du maître-autel sont antérieures à la Révolution : gradins, tabernacle, exposition, et plusieurs éléments décoratifs dont les motifs sont caractéristiques du 18e siècle (rinceaux végétaux, accolades, rosaces). L'ensemble a dû être remonté dans le 1er tiers du 19e siècle.
De nombreux éléments toujours en place dans l’église sont acquis dans la 2e moitié du 19e siècle. De cette période pourraient dater les deux rangées de fausses stalles installées dans le chœur. L’inventaire de 1905 précise qu’elles ont été achetées par la fabrique. Ce document mentionne également la présence du chemin de croix complet qui peut être attribuable à la même période et serait issu de l'atelier parisien de Lucien Chovet (analyse stylistique). Sa récente restauration a permis d’identifier plusieurs exécutants de l'atelier qui l'a réalisé. Un repentir découvert lors de la restauration sur la station 3 a été laissé apparent. Lors de la construction de la nouvelle sacristie une porte d'accès est aménagée dans le panneau du côté droit du retable.
La majorité des objets encore visibles aujourd’hui remontent toutefois au 20e siècle. Le tableau d’autel figurant saint Jacques est exécuté en 1904 par le peintre Caron Letalle. Dans la nef, celui qui représente sainte Catherine est signé du peintre F. P. Gueulle. Non cité dans l’inventaire de 1905, il est acquis à une date postérieure. Il aurait toutefois pu être exécuté avant (19e siècle (?)). Plusieurs statues et statuettes en plâtre (sainte Thérèse, pietà, saint Éloi…) enrichissent également le mobilier de l’église.
Au début des années 2000, l'importante campagne de restaurations réalisée concerne notamment les peintures dont celles du maître-autel et de son retable, les deux tableaux (saint Jacques et sainte Catherine) et le chemin de croix.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).