L’histoire de l’ameublement de l’église sous l’Ancien Régime n’est pas connue en l’état des recherches actuelles. Quelques objets de cette période sont néanmoins conservés. Deux statues du 18e siècle en bois polychrome sont visibles dans le chœur : la première figure saint Éloi et la seconde, classée au titre objet en 1960, la Charité de saint Martin. Cette dernière porte la date de 1733. D'autre part, la cuve des fonts baptismaux pourrait remonter au 18e siècle (le pied est une réfection postérieure).
C’est toutefois après le 1er tiers du 19e siècle que la grande majorité du mobilier actuel est acquis. Cet ameublement s’opère très certainement à la suite de la campagne d’agrandissement de l’édifice à partir de 1828. Ainsi, l’ensemble du maître-autel avec son retable monumental en forme de temple classique et les deux autels secondaires sont construits. Le traitement des bas-reliefs et des statues en plâtre qui décorent l’autel principal relève également du style néoclassique. Le tableau au-dessus de l’autel figurant la Charité de saint Martin renvoie à la même campagne. Cet ensemble pourrait être attribué au 2e tiers du 19e siècle. La chaire à prêcher, portant également un décor de style néoclassique est installée en 1854 (date portée). C'est certainement un peu plus tard dans la 2e moitié du 19e siècle que le cortège de statues en plâtre polychrome des quatre évangélistes, de saint Nicolas et de sainte Catherine est installé. En effet, leur style néogothique contraste avec le reste du mobilier de l'édifice et laisse penser à une acquisition postérieure.
De plus, une commande complète de verrières est passée à l’atelier Bazin-Latteux du Mesnil-Saint-Firmin. Les vitraux sont posés à partir de la fin des années 1860. Les deux premières verrières visibles en entrant dans l’église ont été installées un peu plus tard, dans les années 1880. Elles proviennent de l’atelier du peintre-verrier J. E. Roussel, situé à Beauvais. C'est à l'extrême fin du 19e siècle qu'un calice et sa patène, issus de l'atelier des orfèvres Desmarquet Frères, rejoignent les objets liturgiques.
Dans la 1ère moitié du 20e siècle, de nouvelles statues sont intégrées au mobilier, en lien avec le développement du culte de nouveaux saints : la Vierge de Lourdes, puis à partir des années 1920, sainte Thérèse de Lisieux et sainte Jeanne-d’Arc. Après le concile de Vatican II (1962-1965), un nouveau pupitre et un nouveau lutrin d’autel sont acquis. L'autel est par ailleurs avancé et détaché de sa partie supérieure (gradins, tabernacle, exposition).
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).