Le chapitre ayant pris la décision en 1748 de refaire le décor du sanctuaire, le sculpteur Nicolas Sébastien Adam reçoit la commande en 1750 d'un nouveau maître-autel mais aussi de deux crédences et d'une statue de la Vierge décrite en ces termes : "la figure colossale de la Vierge faite en plâtre à la main de 6 pieds 1/2 de proportion, habillée de draperies et appuyée sur des nuées dans sa gloire et accompagnée de ses attributs ; l'Enfant Jésus qui écrase le serpent avec la lance de sa croix posé sur le globe accompagné de têtes de chérubins". Cette sculpture commémore le souvenir d'un autel fondé à l'époque de Louis XI en l'honneur de Notre-Dame de la Paix.
La statue fut réalisée en plâtre et non en marbre faute de moyens. Elle fut livrée à la cathédrale en 1755. L'ensemble de ces travaux coûta 60 751 livres, et le marché passé avec Adam le 30 mars 1755 est de 29 000 livres. Le 23 juin 1770, Adam demanda au chapitre la permission de le délivrer de ses engagements et de disposer du moule en creux, qu'il avait jusqu'alors conservé en vue de l’exécution de la version définitive. En 1793, coiffée d'un bonnet phrygien, l’œuvre devint une allégorie républicaine de la Raison. En 1931, dans l'inventaire de l'abbé Tesson, elle est datée de 1778.