Dossier d’œuvre objet IM59003957 | Réalisé par
Riboulleau Christiane (Rédacteur)
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • patrimoine de la Reconstruction, La première Reconstruction
  • enquête thématique départementale, Patrimoine XXe Maubeuge et Val de Sambre
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre - Maubeuge
  • Commune Boussois
  • Adresse Église paroissiale Saint-Martin dite Notre-Dame des Glaces , rue Anatole-France
  • Emplacement dans l'édifice murs des bas-côtés et mur nord de la nef

Selon différents articles consacrés à l'église de Boussois ou à son chemin de croix, ce dernier aurait été réalisé sur les indications des deux architectes de l'édifice, les frères Jacques Lafitte (1884-1966) et Henri Lafitte (1888-1966), alors installés à Maubeuge.

Il est prévu à l'origine de réaliser ce chemin de croix en bois verni et gravé. Ce premier projet a atteint l'étape de l'approbation des maquettes réalisées par mademoiselle S. Charlemagne, collaboratrice du décorateur Gaëtan Jeannin (1879-1951), dont les ateliers sont installés à Boulogne-Billancourt. Toutefois, le financement étant insuffisant, Gaëtan Jeannin propose de substituer au bois un support moderne, le fibrociment, qu'il est possible de creuser par jet de sable. Le chemin de croix de l'église de Boussois est donc réalisé d'après ce nouveau procédé ornemental, sans doute en 1928, date d'achèvement de l'église. Chaque tableau porte la marque de l'atelier du décorateur, sous la forme d'un monogramme. En raison de son intérêt technique et artistique, ce chemin de croix a été inscrit au titre des Monuments historiques le 13 novembre 2018.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1928, daté par source
  • Lieu d'exécution
    Commune : Boulogne-Billancourt
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lafitte Henri
      Lafitte Henri

      Henri Lafitte est un architecte né en 1888 à Fourmies (Nord) et décédé en 1966 à Mondrepuis (Aisne). De douze à quinze ans, il doit garder le domicile familial pour raison de santé. Il se forme alors précocement à la peinture et à l'architecture au contact de son père (Jean Lafitte, architecte) et de ses frères (Jean-Paul, peintre et Jacques, architecte). Vers 1903, il entre à l'école pratique de Maubeuge où il apprend à travailler le bois et le fer. Il poursuit sa formation à l'École des Beaux-Arts de Paris et obtient son diplôme d'architecte en 1922. Il est systématiquement associé à son frère Jacques jusqu'en 1930 environ. S'ils conçoivent ensemble l'architecture d'un bâtiment, Henri semble en revanche se réserver la conception globale du décor et du mobilier qu'il réalise souvent lui-même (peinture murale, sculpture, sgraffite, ferronnerie d'art, menuiserie, mosaïque...). Après la Seconde guerre mondiale, avec son fils architecte Éric, il participe à la reconstruction de Maubeuge sous l'autorité d'André Lurçat.

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      architecte, concepteur attribution par source
    • Auteur :
      Lafitte Jacques
      Lafitte Jacques

      Troisième fils de l'architecte Jean Lafitte (1854-1928), il est ingénieur des Arts et Métiers et architecte agréé. Il travaille dans le cabinet familial de 1910 à 1930 environ. Son frère Henri, architecte, est associé à de nombreuses réalisations entre 1922 et 1930 environ.

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      architecte, ingénieur, concepteur attribution par source
    • Auteur : ingénieur, décorateur, atelier de signature, attribution par source
    • Auteur :
      Charlemagne S.
      Charlemagne S.

      Mademoiselle S. Charlemagne est membre de l'atelier du verrier et décorateur Gaëtan Jeannin dans l'entre-deux-guerres. Elle a dessiné de nombreux modèles qui ont été gravés sur verre.

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      dessinateur, cartonnier attribution par source

Les tableaux des quatorze stations du chemin de croix sont de structure et de matériaux identiques. En forme de croix horizontale, ils sont réalisés en fibrociment gravé au jet de sable. Les parties creuses, délimitées par des cloisons grises de fibrociment réservées au moment de la gravure, sont peintes avec des à-plats de "stic B", peinture diluable à l'eau qui s'applique sur le béton. Cette technique rappelle visuellement l'art du vitrail contemporain, en associant ces plages de couleurs unies au rendu plus sombre des traits de contour et des principaux détails du dessin.

Les tableaux sont entourés d'un cadre formé par un assemblage d'une douzaine de pièces de bois moulurées et recouvertes d'une peinture monochrome. Des croix en bois, porteuses du numéro des stations en chiffres romains gravés, sont fixées au-dessus des tableaux.

  • Structures
    • plan, forme complexe
  • Matériaux
    • ciment, coulé, gravé au sable, peint, polychrome
    • bois, en plusieurs éléments taillé, peint, monochrome, gravé
  • Précision dimensions

    Le tableau de chacune des stations mesure, cadre compris, 61 cm de hauteur et 71 cm de largeur. Chacun mesure, à l'ouverture du cadre, 51,5 cm de hauteur et 61,5 cm de largeur.

  • Iconographies
    • Passion, scène biblique
  • Précision représentations

    Les tableaux du chemin de croix représentent les quatorze scènes habituelles de la Passion, depuis la comparution du Christ devant Pilate et sa condamnation à mort, jusqu'à sa mise au tombeau. Les scènes sont rendues avec une grande sobriété dans le dessin et dans l'expression des personnages. Les compositions sont centrées sur le Christ, les autres personnages présents - y compris la Vierge - étant placés de manière à ne pas détourner l'attention. La composition la plus remarquable est le premier tableau consacré à la condamnation à mort de Jésus. Seul le Christ y est représenté, de profil et impassible, les autres protagonistes de la scène étant suggérés par leurs avant-bras. Deux mains en train d'être lavées font allusion à Ponce Pilate, tandis que la main à l'index dressé de même que les poings serrés et tendus évoquent la foule accusatrice et haineuse.

  • Inscriptions & marques
    • signature, en relief, sur l'oeuvre, initiale
    • inscription concernant l'iconographie, chiffre, latin, gravé, sur partie rapportée
  • Précision inscriptions

    Chaque tableau porte dans l'angle inférieur gauche un monogramme inscrit dans un carré en relief. On y lit une combinaison des lettres G et J pour Gaëtan Jeannin. Les numéros des stations, en chiffres romains, qui donnent l'ordre de succession des scènes, sont gravés sur des croix de bois indépendantes.

  • État de conservation
    • bon état
  • Précision état de conservation

    Le chemin de croix est globalement en bon état. Mais la douzième station est fixée sur un mur couvert de salpêtre.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2018/11/13
  • Référence MH

Le chemin de croix de l'église de Boussois est réalisé à la fin des années 1920 d'après un nouveau procédé ornemental, le fibrociment gravé au jet de sable.

Bibliographie

  • Un chemin de croix de Gaëtan-Jeannin. Mobilier & Décoration. Revue mensuelle des Arts Décoratifs Appliqués et de l'Architecture Moderne, neuvième année, n° 12, décembre 1929.

    pp. 231-233.

Périodiques

  • RIVIÈRE, R. L'Église de Boussois (Nord) [en ligne]. La Construction moderne, quarante-cinquième année, n° 38, 22 juin 1930.

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6962812m/f488.item

    Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine
    p. 587.
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Édifice
Église paroissiale Saint-Martin dite Notre-Dame des Glaces

Église paroissiale Saint-Martin dite Notre-Dame des Glaces

Commune : Boussois
Adresse : rue Anatole-France