Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- patrimoine de la Reconstruction, La première Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
- Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Pays de Laon - Craonne
- Commune Monthenault
- Adresse Église paroissiale Saint-Martin , rue de Chaumont , rue du Lac
- Emplacement dans l'édifice murs de la nef et du chœur
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Dénominationschemin de croix, peinture monumentale
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Titres
- Saint-Sacrement adoré par deux anges (Le)
Après la Première Guerre mondiale, l'église Saint-Martin de Monthenault, qui avait été détruite, est entièrement rebâtie à partir de 1929. Comme d'autres lieux de culte de l'époque, elle reçoit un décor intérieur peint à la fresque, technique remise à l'honneur dans l'entre-deux-guerres. Le chemin de croix et les peintures qui le complètent sont confiés au fresquiste Eugène Chapleau, dont la signature figure au bas de la quatorzième station. Le document d'archives qui récapitule les dépenses effectuées pour cet édifice par la Coopérative de Reconstruction des églises du diocèse de Soissons gratifie Eugène Chapleau d'une somme de 5 000 francs pour la réalisation de ces fresques.
La signature de l'artiste est suivie d'une date peinte, rendue illisible par l'usure de la surface picturale. Il est néanmoins possible de dater cette fresque du tout début des années 1930 car le chemin de croix était assurément présent au moment de la bénédiction de l'église le 2 avril 1934.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Stade de création
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Auteur(s)
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Auteur :
Chapleau Eugènepeintre signature, attribution par sourceChapleau Eugène
Eugène-Jean-Alexandre Chapleau est né en 1882 à Paimbœuf (Loire-Atlantique). Il étudie la peinture à l’École des Beaux-Arts de Paris et s'installe dans la capitale dans les premières années du XXe siècle. La reconstruction des églises dans les régions dévastées par la Première Guerre mondiale lui offre de grandes opportunités pour l'exercice de son art. Il y pratique la peinture murale et surtout la fresque, remise à l'honneur dans l'entre-deux-guerres. Il quitte Paris pour Le Croisic (Loire-Atlantique) pendant la Seconde Guerre mondiale. En cette période de sa vie, il peint surtout des tableaux de chevalet représentant des fleurs et des paysages bretons. Il meurt au Croisic (Loire-Atlantique) en 1969.
Dans l'Aisne, il a réalisé le décor peint de Martigny-Courpierre (peintures murales et chemin de croix), le chemin de croix et quelques peintures à Monthenault, des peintures murales à Mont-Notre-Dame, le chemin de croix de Guignicourt, le chemin de croix et des peintures à Brancourt-en-Laonnois, le chemin de croix de Bruyères-et-Montbérault. Dans la Somme, on lui doit des peintures dans l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Rollot. (liste non exhaustive)
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Auteur :
Le chemin de croix, qui court en dessous des fenêtres latérales de la nef et sur un retour de mur au sud, est constitué de chaque côté par trois bandeaux peints rectangulaires horizontaux juxtaposés, s'achevant au sud par un tableau carré. Dans le chœur, le décor prend la forme de deux peintures rectangulaires horizontales qui encadrent le maître-autel.
Ces peintures murales sont des fresques, réalisées sur un enduit de ciment. Des couleurs variées participent à la représentation, généralement de tonalité chaude, mais sourde : rouge, beige, brun, ocre. Des teintes plus froides s'y mêlent, tels le violet et le vert tilleul. Le bleu ciel, qui est la couleur la plus claire présente, est réservé à la Vierge.
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Catégoriespeinture murale
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Structures
- rectangulaire horizontal, 8, juxtaposé
- carré, 2
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Matériaux
- ciment, support peint, polychrome
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Précision dimensions
Mesure d'une travée : la = 350. Mesures approximatives d'un tableau du chemin de croix : h = 80 ; la = 80.
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Précision représentations
Les tableaux du chemin de croix représentent les quatorze scènes habituelles de la Passion, depuis la comparution du Christ devant Pilate et sa condamnation à mort, jusqu'à sa mise au tombeau. Douze des tableaux sont réunis deux à deux par une frise géométrique décorative. Deux des tableaux sont isolés.
Comme souvent à cette époque, le peintre n'a fait figurer que les personnages et les objets essentiels pour la compréhension du sujet traité. Ainsi, ni la foule, ni les soldats romains ne sont présents. Les personnages sont représentés à mi-corps. Le Christ est soit montré seul, soit placé au premier plan, soit dessiné dans une position qui lui fait occuper la majeure partie de la surface du tableau. Les autres protagonistes ne laissent voir qu'une partie de leur corps, ce dernier étant en général masqué par le Christ ou sa croix, ou encore coupé par le cadre du tableau. L'expression des visages est grave, mais conserve mesure et calme.
À la suite du chemin de croix, les deux bandeaux peints du chœur se rapportent à l'Eucharistie. Ces deux peintures identiques représentent chacune deux anges aux ailes éployées, vus à mi-corps et de profil. Les mains jointes, ils inclinent pieusement la tête devant une nature morte eucharistique. Elle réunit un calice, une hostie, des pampres de vigne et des épis de blé.
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Inscriptions & marques
- signature, peint, sur l'oeuvre
- date, peint, sur l'oeuvre, illisible
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Précision inscriptions
La signature de l'artiste et la date de réalisation sont peintes au bas du tableau de la quatorzième station : Eug. Chapleau. La couche picturale étant très usée à la suite de cette signature, il n'est pas possible de déchiffrer la date de réalisation qui y figure.
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État de conservation
- mauvais état
- traces de peinture
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Précision état de conservation
Le chemin de croix n'est pas en parfait état, ayant sans doute subi l'action de l'humidité. Du salpêtre est présent sur la septième station qui a perdu des parties de la couche picturale et même de l'enduit. Lors du renouvellement de la peinture des murs, de la peinture bleue a coulé sur la même station. Dans son ensemble, la surface du chemin de croix est affectée par des griffures et - par endroits - par une usure de la couche picturale, avec chute d'écailles de peinture.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsinscrit au titre immeuble, 2001/06/11
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Précisions sur la protection
L'église ayant été inscrite en totalité au titre des Monuments historiques par arrêté du 11 juin 2001, son décor peint - incluant le chemin de croix - bénéficie de la même protection juridique.
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Référence MH
L'église de Brancourt-en-Laonnois a été bâtie sur les plans de l'architecte Albert-Paul Müller. Les tableaux de son chemin de croix, également réalisés par Eugène Chapleau, reproduisent le même carton que ceux de Monthenault.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Aisne. Série R ; 15 R 1987. Dommages de guerre de la société coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Soissons (Première Guerre mondiale).
Projet de liquidation au Compte de la Commune de Monthenault.
Bibliographie
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[Exposition. Laon. 1991]. 300 clochers. Les églises de la Reconstruction. Aisne, années 20-années 30. Réd. Jacqueline Danysz, Béatrice Mobuchon. Laon : Petit Saint-Vincent, 1991.
(Exposition présentée à Laon, du 9 au 17 novembre 1991).
p. 13.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Église paroissiale Saint-Martin
Lieu-dit : Adresse : rue, de Chaumont, rue du Lac
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